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28/06/2016

La fresque installée sur un bâtiment de Metrovelo à proximité de la gare de Grenoble et qui suscite la polémique depuis plusieurs jours a été taguée dans la nuit de lundi à mardi. On peut y lire “Stand up for the french police“. Une phrase reprise en chœur par des supporters irlandais il y a quelques jours à Bordeaux et qui a fait l’objet d’une vidéo qui est très partagée sur les réseaux sociaux.
Le Dauphiné
Suite à la polémique née après l’apparition d’une fresque de street art à Grenoble, mettant en scène une Marianne à terre se protégeant des coups de matraques de deux policiers brandissant le drapeau “49-3”, Audrey Azoulay, ministre de la Culture et de la Communication a déclaré au “Dauphiné Libéré” ce lundi soir: “ Je peux comprendre l’émotion suscitée par la fresque. Mais la contestation à travers l’art a toujours fait partie de notre tradition française” (à l’image du street art, des caricatures ou de la chanson…)”.
[…] L’œuvre, intitulée “L’Etat matraquant la Liberté”, est la création de l’artiste anonyme Goin. Et si elle n’est pas une commande de la Ville, elle fait néanmoins partie d’un festival subventionné à hauteur de 25 000 euros par la mairie.
Le Dauphiné
Merci à Stormisbrewing


Deux policiers matraques en l’air, l’un portant un bouclier sur lequel est inscrit « 49.3 », une Marianne à terre. Il n’en fallait pas beaucoup plus pour que la peinture murale de l’artiste Goin à Grenoble fasse parler d’elle. Une polémique d’autant plus vive que l’œuvre a été peinte dans le cadre d’un festival d’art urbain subventionné par la mairie écologiste.[…]

La polémique n’en finit plus de grossir autour d’une fresque jugée hostile aux forces de l’ordre, à tel point que Bernard Cazeneuve a réagi. Sur Twitter, le ministre de l’Intérieur a manifesté son soutien aux forces de l’ordre. Un message bienvenu pour le patron des policiers isérois, Patrick Mairesse. “Tous les jours les policiers dans la rue défendent les libertés et laissent les libertés s’accomplir, donc c’est totalement scandaleux.(…) On peut être artiste et on peut faire preuve de discernement surtout en ce moment”.
À Grenoble, les réactions indignées pleuvent depuis trois jours. Les politiques de droite comme de gauche dénoncent cette oeuvre réalisée dans le cadre d’un festival subventionné en partie par la ville. “On peut critiquer le gouvernement (…) mais en aucun cas insulter la police, la gendarmerie ou la justice qui représentent l’Etat”, témoigne le président de l’Isère, Jean-Pierre Barbier. Le maire de Grenoble, Éric Piolle, dénonce la posture du ministre de l’Intérieur : “Il faut qu’il assume et qu’il dise qu’en état d’urgence effectivement il n’y a plus de liberté d’expression”. La polémique devrait encore durer au moins jusqu’au 6 juillet, ce jour-là le bâtiment sur lequel a été peinte la fresque sera détruit, un chantier prévu de longue date.

Le Monde
Merci à oxoxo

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