Un acte terroriste ou un simple sabotage ? Depuis huit ans, les juges eux-mêmes ne sont pas d’accord. En novembre 2008, une dizaine de jeunes est arrêtée dans le village de Tarnac (Corrèze). Parmi eux, celui qui apparaît comme le leader du groupe, Julien Coupat, suspecté d’être proche des mouvements de l’ultra gauche.
Pour les enquêteurs, ce groupe est l’auteur des dégradations provoquées sur la voie de la ligne TGV Est. Des crochets en béton ont été retrouvés accrochés sur les caténaires. Si les deux principaux mis en examen reconnaissent avoir été proches des lieux ces jours-là, ils nient toute responsabilité. Pour le parquet de Paris, la connotation terroriste de l’acte ne fait aucun doute. Pour le procureur, il s’agit d’un plan concerté contre le réseau ferré. La juge d’instruction qui a clos le dossier n’est pas d’accord.
S’appuyant sur les experts, elle limite les conséquences de ces actes à des retards de train, mais aucunement à un déraillement potentiellement meurtrier. Ce mardi après-midi, la justice dira si Julien Coupat et ses amis seront jugés comme des terroristes présumés ou comme de simples malfaiteurs.