Fin d’une pratique propre à la Meurthe-et-Moselle: le pécule ou l’aide financière accordée aux étrangers déboutés du droit d’asile, s’arrête.
A l’ex hôtel Bonsaï de Ludres transformé en centre d’hébergement pour réfugiés, ce père de quatre enfants accuse le coup et s’interroge. Comment sa femme et lui vont-ils pouvoir nourrir leurs quatre enfants? Daté du 17 juin, un courrier de l’ARS – l’association qui gère les demandeurs d’asile sous le contrôle de la préfecture – lui confirme la suppression du pécule.
« Depuis le mois de janvier, le montant diminuait : 530 €, 160 € et là, zéro ! », explique le père de famille kosovar après avoir épuisé toutes les voies de recours pour obtenir le droit d’asile. Joint à la lettre, le nom de cinq associations auprès desquelles lui et les siens sont susceptibles d’obtenir le couvert. Le gîte, en revanche…
Il va falloir libérer la chambre mais pour l’heure, comme la plupart des déboutés – essentiellement des ressortissants kosovars, arméniens ou albanais – à qui la préfecture a coupé le robinet, rares sont ceux qui ont fait leurs valises. « Pour aller où ? », questionne un bénévole, membre d’un collectif d’aide aux demandeurs d’asile. […]
Merci à Charly