L’armée n’est pas épargnée. Un rapport d’information, daté du 22 juin de la commission défense de l’Assemblée nationale, analyse “la présence et l’emploi des forces armées sur le territoire national”.
[…] le rapport fait état d’un sujet autrement plus sensible: la radicalisation au sein de l’armée. Et selon ce document parlementaire, la Direction de la Protection et de la Sécurité de la Défense (DPSD) suit “en priorité” une cinquantaine de cas dans les rangs des armées tricolores. […] “Selon le général Jean-François Hogard, 92% des candidats à l’engagement bénéficient d’un avis ‘sans objection’ de la DPSD, les 8 % restant se voyant attribuer d’un avis ‘restrictif’ ou ‘défavorable’ lié à une vulnérabilité ou à un antécédent constitué”, détaille le document parlementaire. Ce faisant, la DPSD considère qu’elle “constitue la première brique de la lutte antiterroriste”.Ce qui est plus délicat, ce sont les cas de radicalisation chez des soldats déjà engagés. Pour les recenser, la DPSD compte sur les signalements émis en interne. Ainsi, “le général Jean-François Hogard a indiqué que la DPSD suit en priorité ‘une cinquantaine de dossiers de radicalisation'”, poursuit le rapport qui précise que ce nombre “évolue en permanence”, les signalements émis n’étant pas forcément tous probants. […]
L’armée française n’est pas la seule a être confrontée à ce genre de problématique. Au mois d’avril, le contre-espionnage allemand a rendu public un rapport portant sur une infiltration jihadiste dans ses rangs. Les chiffres évoqués alors étaient supérieurs à ceux communiqués par l’armée française puisque le document recensait pas moins de 320 soldats sous surveillance au sein de la Bundeswehr.
Idem du côté de la Belgique. Au mois de mai, nous apprenions que “quelque 60 membres de la Défense présentent un comportement suspect” dans l’armée belge. […]