Des chiffres en explosion. Quelques jours après l’annonce du Brexit le 23 juin dernier, qui a suivi une campagne virulente axée sur l’immigration, le nombre d’actes racistes outre-Manche a connu une inflation exponentielle. Agression dans un tramway de Manchester, tracts contre la « vermine polonaise » distribués à des écoliers dans une petite ville au nord de Londres ou encore injure raciste lancée en direct à une journaliste de la BBC: un déferlement de haine s’est abattu sur le Royaume-Uni, où les actes racistes ont augmenté de 57 % par rapport à la même période quatre semaines plus tôt, selon le National Police Chiefs’ Council, l’organisation des chefs de la police britannique.
« Nous ne tolérerons pas ces crimes de haine », a clamé le Premier ministre britannique David Cameron lundi 27 juin au Parlement. Une femme passe à l’action.
Allison, une Américaine installée à Londres, a lancé il y a quelques jours une campagne en ligne, sous le hashtag #safetypin (épingle à nourrice en anglais), invitant les gens à porter une simple « épingle à nourrice sur leur tee-shirt, ou leur manteau », écrit-elle sur Twitter. Sorte de badge, comme un signe « symbolisant leur solidarité contre le racisme et signifiant à toute victime potentielle d’actes racistes qu’elle se trouve face à un visage amical ».
Une initiative qui a vite fait le tour du Web et conquis de nombreux Britanniques. […]
Le mouvement a aussi gagné les hautes sphères. Caroline Lucas, membre du Parlement britannique, a également affiché son soutien et son adhésion à cette cause. « Je porte une épingle à nourrice par solidarité avec ceux en Grande-Bretagne qui ne sont pas nés ici, a-t-elle déclaré sur Twitter. Vous êtes nos voisins et nous vous accueillons ».
Merci à Padamalgam & Fopastigmatizé