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Formation civique plus concrète, exigence plus forte sur la langue: le nouveau «contrat d’intégration républicaine», entré en vigueur le 1er juillet, compte mieux aider les étrangers à s’insérer et éviter qu’ils ne se retrouvent au RSA…

«Aujourd’hui on va parler de la France. Qu’est-ce qui la caractérise ? » Ce mercredi matin, une trentaine de personnes sont rassemblées dans une salle du XIXe arrondissement de Paris pour deux jours de formation. Il y a là une Tunisienne arrivée il y a quatre mois, un réfugié syrien… mais aussi un Egyptien vivant ici depuis 15 ans ou une Chinoise totalisant dix ans de présence.

Tous ont signé un «Contrat d’intégration républicaine», conçu pour les étrangers admis légalement à séjourner en France et souhaitant s’y installer — pas les étudiants donc, ni les visiteurs pour courts séjours.

Face à son public silencieux, Samia, la formatrice, répond elle même à sa question: «La France est une et indivisible. Ca veut dire que sur l’ensemble du territoire les mêmes lois s’appliquent à tous !». On est ici dans le volet «formation civique», qui doit familiariser les étrangers avec les valeurs de la République, l’Histoire de France, et les démarches concrètes d’installation.

Pour Yamin, Syrien arrivé il y a un an, «c’est surtout l’aspect pratique qui m’intéresse: où aller, qui fait quoi… Et puis apprendre le français.» […]

Cet effort a un coût : 21 millions d’euros en année pleine, souligne Muriel Nguyen, la directrice de l’accueil à la Direction générale des étrangers en France. Un budget qu’il faudra peut-être doper en 2017, avec la hausse prévisible du nombre de réfugiés (ils étaient 15.000 a signer un CAI l’an dernier). Mais pour M. Ploquin, le jeu en vaut la chandelle, même s’il peut sembler onéreux au début.

Sans formation suffisante «les gens se retrouvent au RSA, ça coûte très cher au bout du compte. Mais s’ils ont un emploi ils consomment, paient des impôts…». «Il faut investir pendant quelques années», martèle-t-il.

Libération

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