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Selon le dernier sondage Atlantico-Ifop, 73% Français pensent qu’il y aurait des actes de représailles contre la communauté musulmane en cas de nouvel attentat islamiste.

em> Quel est selon vous le principal enseignement de ce sondage ?

Le premier enseignement, c’est que le spectre des affrontements communautaires est aujourd’hui bien présent dans les têtes.Quasiment trois quarts des Francais jugent probable ou certain ce scénario en cas de survenue d’une troisième série d’attentats.

Ces chiffres viennent corroborer un ressenti manifestement très largement partagé. J’en veux pour preuve les déclarations récentes de Patrick Calvar (directeur de la DGSI) qui, devant des députés, a indiqué qu’il craignait autant que la radicalisation les actes de représailles de l’ultra-droite en cas de troisième série d’attentats. Il est allé plus loin dans une deuxième audition où il a évoqué le risque d’une guerre civile. Cette hantise plane aujourd’hui dans la société. C’est la toile de fond du roman Soumission de Michel Houellebecq.

On retrouve cette hantise d’un enchaînement de violence souhaité par les djihadistes qui fomentent des attentats pour diviser la société française. Cette inquiétude est palpable chez de nombreux élus et acteurs de terrain. […]

Le deuxième enseignement concerne l’attitude des Français dans un tel scénario. Le souhaite-t-on ou le redoute-t-on ? Sur ce point, la société française donne un visage relativement sombre. Une petite majorité de Français a condamné ces actes (actes qui ne se sont certes pas encore produits, la réaction serait peut-être différente le cas échéant). Il est important de préciser que nous avons mentionné explicitement dans les questions les formes que ces actes de représailles pourraient prendre. […]

Nous voyons donc avec ces résultats que “seulement” 1 Français sur 2 condamnerait de tels actes. Une très forte minorité (39%) comprendrait sans approuver. Une plus faible minorité (10%) approuverait. 10%, même si approuver ne signifie pas participer, cela donne une idée du potentiel de radicalisation réactive face à des attentats. Ce vivier des 10% peut fournir très facilement un nombre conséquent d’individus prêts à se joindre à ce type d’actions. Au regard de ces chiffres, les propos du patron de la DGSI prennent une autre résonance. […]

atlantico

Merci à Breizh-Cola

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