C’est une première pour un 14 juillet. Des personnels pénitentiaires défileront sur les Champs-Elysées, en tant que troisième force de sécurité du pays. Au-delà de cette reconnaissance symbolique que le nouveau ministre de la justice a voulu marquer, Jean-Jacques Urvoas est convaincu du rôle que l’administration pénitentiaire peut et doit jouer dans la prévention de la menace terroriste en France.
A peine arrivé Place Vendôme en janvier, le nouveau garde des sceaux a commandé à l’inspection de l’administration pénitentiaire et à l’inspection des services judiciaires une enquête sur le renseignement pénitentiaire. Remise il y a quelques jours à la chancellerie, elle met noir sur blanc les incohérences et les dysfonctionnements du dispositif en place. M. Urvoas devrait en prendre connaissance dès mercredi 6 juillet au retour de son déplacement aux Antilles et pourrait rapidement annoncer des décisions pour clarifier la doctrine et dessiner l’organisation d’un véritable service de renseignement propre à l’administration pénitentiaire.
« Tout est à faire dans ce domaine, tout ! », avait-il déclaré le 1er juin lors d’une audition devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur la lutte contre le terrorisme. La préoccupation n’a rien de nouveau, puisque la création d’un bureau du renseignement pénitentiaire au sein de l’état-major de sécurité (EMS3) remonte à 2003. Initialement préoccupés par le grand banditisme, ces personnels ont rapidement vu monter le problème de l’extrémisme islamiste en prison.
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