Le phénomène des bouches à incendie est en passe de rivaliser avec celui des voitures brûlées de la Saint-Sylvestre, constate amèrement Xavier Metteil, directeur chez Veolia pour le centre de gestion Oise. Veolia l’a déploré l’an dernier et en 2016, la fièvre ne semble pas retomber.
Il suffit d’une légère remontée du thermomètre pour que l’on voie jaillir des geysers. « En mai, nous avons déjà assisté aux toutes premières ouvertures », signale-t-il. Après chaque forfait, les auteurs se précipitent sur les réseaux sociaux pour vanter leurs faits d’armes agrémentés d’une photo.
Pour éviter que se reproduise le scénario catastrophe de l’été 2015, Veolia, la Ville d’Aubervilliers et la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) préparent une riposte.
A Aubervilliers la mairie résume : « La prévention a été privilégiée à la répression. » Un dispositif, inspiré de l’expérience du quartier du Bronx, à New-York, a été transposé. Des adaptateurs, type pommeau de douche, seront installés sur les bouches à incendie les plus « sensibles » de certains quartiers. « Un petit jet d’eau jaillira mais sans impacter la pression dans le réseau », explique Veolia. Cette proposition en est encore au stade de l’expérimentation.
Autre mesure préconisée : la mise en place d’une « collerette » sur les bouches à incendie. Elles ne pourront être dévissées qu’avec une clé spéciale détenue par les pompiers. Actuellement, une simple clé anglaise et d’autres systèmes « maison » suffisent à ouvrir les installations. […]
De leur côté, les sapeurs-pompiers mettent en garde les autorités sur les temps d’intervention nécessairement plus longs quand une bouche à incendie est ainsi équipée. […]
Le Parisien
Merci à Padamalgam & Fopastigmatizé