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Le festival d’Avignon présentera du 6 au 24 juillet des spectacles vivants du monde entier, sur fond de débat sur l’absence de diversité dans le théâtre français. Dernière polémique en date: l’apparition d’un vigile noir muet et docile, lors de la cérémonie des Molières, qui a primé une écrasante majorité d’acteurs Français «de souche» [terme utilisé dans l’article de RFI]. Témoignages de comédiens “sur une question lancinante”.

Actrice de théâtre et de cinéma reconnue, Aïssa Maiga, de son côté, se pose ouvertement cette question : « Comment se fait-il que dans un pays où j’ai grandi normalement, dans des collèges publics, ayant appris les mêmes textes littéraires que les autres, on m’explique les yeux dans les yeux que je ne peux pas interpréter des rôles du répertoire classique ? »


« Mais je ne suis pas Noire ! » C’est le cri lancé par Christelle Evita, comédienne et dramaturge, lasse de s’entendre poser la sempiternelle question de ses origines, alors qu’elle est Française. «Je viens d’où ?! Du fond, du trou, du… (censuré)», annoncent l’une des images qui défilent sur un écran, derrière elle, lors d’une représentation au café Pitch Me, à Paris. Elle s’imagine dans un bureau de naturalisation où on l’assure qu’elle n’a rien à faire là puisqu’elle est déjà Française – alors que tous les jours, dehors, on lui fait comprendre le contraire. […] Le malaise n’en est pas moins palpable. Les comédiens de France issus des minorités dites « visibles » restent très difficiles à voir sur les planches – en dehors de rares exceptions comme l’acteur malien Bakary Sangaré, membre de la Comédie française. Un certain nombre d’entre eux refusent d’en parler par crainte de se voir fermer encore plus les portes. D’autres, comme l’écrivain et dramaturge Aiat Fayez, s’efforcent de rester polis sur leur statut «d’étranger dans la famille du théâtre français», mais prennent la parole au risque de se voir « blacklister ». […] […]

RFI

Merci à oxoxo

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