(…) Aux alentours de 21h54, les deux équipiers pénètrent dans le Bataclan, sans attendre les renforts, et sans savoir ce qui les attend à l’intérieur. «Dès que nous avons commencé à progresser, les portes battantes en bois du Bataclan se sont ouvertes vers nous, et entre quinze et trente personnes ont fui en courant dans notre direction et en hurlant», affirme-t-il devant la commission parlementaire.
«À partir du moment où nous avons commencé à progresser dans le couloir, les tirs ont cessé, et quand nous sommes rentrés, il n’y en avait plus aucun, c’était le silence». «Là, la vision était indescriptible – vous pouvez l’imaginer. Des centaines de corps – pour nous, tout le monde était mort – étaient enchevêtrées les uns sur les autres: devant le bar, dans la fosse, parfois même entassés sur plus d’un mètre de hauteur», souligne-t-il. L’homme décrit ensuite un «silence glacial» dans cette salle de concerts encore festive quelques minutes plus tôt.
Le commissaire décrit alors le face-à-face effroyable qui l’a finalement amené à tuer l’un des djihadistes qui se trouvait à environ 25 mètres de distance. «L’un des terroristes, que nous avons identifié ultérieurement comme Samy Amimour […] est apparu sur la scène. Il était face à nous et tenait à la main son fusil d’assaut en menaçant un jeune homme à quelques mètres de lui. J’ai tiré quatre fois, et mon équipier deux fois. L’individu a poussé un râle, s’est affaissé et est tombé au sol».
Le Figaro
Merci à Joe le Rassis