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15/07/2016

La question se pose au Maroc depuis des mois, voire des années, et elle concerne l’une des matières les plus controversées du système éducatif, dans un pays où la majorité des habitants sont des jeunes de moins de 30 ans : l’éducation islamique.

Quand on dit à des enfants de 10 à 12 ans que les compagnons du prophète Mahomet combattaient les non-musulmans pour les obliger à se convertir à l’islam, cela pose problème , car cette dualité oppose dès l’enfance le croyant au non-croyant, le musulman au non-musulman, que celui-ci soit athée, chrétien ou juif. »

Pour Ahmed Assid, dont les écrits appelant à la sécularisation de la société marocaine ont valu l’hostilité des milieux conservateurs et salafistes, « remplacer “l’éducation islamique” par “l’éducation religieuse” est une hypocrisie ». Dans les manuels scolaires, il est question exclusivement d’islam : aucune trace d’une autre religion.

Enseignée dès les premières années du primaire, cette matière accompagne l’élève jusqu’au baccalauréat. Ses programmes sont composés d’une série de réglementations portant sur les comportements à adopter par « tout enfant marocain », supposé être, dès sa naissance, un très bon musulman. Les textes auxquels se réfère le contenu de cette matière sont essentiellement religieux : le Coran et la pratique du prophète Mahomet.
L’enfant ne doit pas mentir parce qu’il risque d’aller en Enfer ou de se voir couper les mains, comme le mentionne le Coran ; la fille, elle, est destinée à être une épouse s’occupant vaillamment de son mari et de ses enfants. A cela s’ajoute une ribambelle de leçons appelant l’élève à ce que ses faits et gestes soient conformes aux préceptes de l’islam dans le cadre de la communauté des musulmans à laquelle il appartient et dont il ne peut s’écarter.
Dans un chapitre du manuel d’éducation islamique de la première année du baccalauréat, intitulé « Al-Ridda » (l’apostasie), on lit notamment que « quiconque prononce un terme contraire à la croyance et aux préceptes de l’islam est exclu de la communauté des musulmans ». […] Le Monde/Afrique


04/07/2016

Le ministère de l’Education nationale s’apprête à supprimer des manuels scolaires de la 3e année du collège Sourate Al Fath (la Conquête), jugée trop pro-jihad. Elle sera remplacée par la Sourate Al Hashr.
La réforme de l’enseignement de la religion est en marche. Après la décision de la tutelle de rebaptiser la matière “éducation islamique”, en « éducation religieuse », elle passe à la deuxième phase de son programme. Le ministère s’apprête à supprimer Sourate Al Fath des manuels scolaires de la 3e année du collège. En cause, son contenu incitant les musulmans au jihad.

(Rachid Belmokhtar, ministre de l’Education)
Ce qui ne cadre ni avec la vision conjointement élaborée par les départements de l’Education nationale et les Affaires islamiques, esquissée lors du conseil des ministres du 6 février à Laâyoune, ni avec la Fatwa émise, au lendemain des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, par le Conseil supérieur des oulémas du royaume.
S’inscrivant en faux contre le discours en vogue d’organisations islamistes radicales, l’instance avait précisé que « le jihad par les armes, les musulmans n’y ont recours qu’en cas d’extrême nécessité lorsqu’ils sont attaqués par leurs ennemis et que toutes les voies pacifiques échouent ». La proclamation du jihad dans ce cas, avait mis en garde le Conseil, « relève du ressort exclusif du Grand Imam à qui l’islam a donné le droit exclusif de le proclamer, d’y appeler et de l’organiser. L’islam ne permet, par conséquent, à aucun individu ou groupe de proclamer le jihad de leur propre chef ». [..]

yabiladi

Merci à vince38000

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