Invité du 20h de TF1 ce dimanche soir, le président des Républicains et ancien chef de l’État a fustigé l’exécutif et estimé que «tout ce qui aurait dû être fait depuis 18 mois ne l’a pas été». Il a également rejeté le principe de “l’union nationale”.
L’ancien chef de l’État a décidé de montrer un visage encore plus ferme qu’il ne l’avait fait il y a huit mois: «Nous sommes en guerre, une guerre totale. Nos ennemis n’ont pas de tabous, pas de frontières, pas de principes. Donc, je vais employer des mots forts : ça sera eux ou nous», a-t-il lancé, estimant que «la France ne peut pas laisser ses enfants se faire assassiner comme cela».
Pour gagner la guerre, le chef de l’opposition a donc invité l’exécutif et les médias à «désigner l’ennemi»: «Cet homme a agi selon un mode opératoire qui a été très précisément recommandé par Daech sur Internet. Il faut donc arrêter de dire que ce sont des ‘déséquilibrés’ : nous sommes face à un terrorisme islamique, et il faut être déterminé à le combattre», a-t-il exhorté, répétant à plusieurs reprises qu’il ne souhaitait pas «polémiquer» mais bien «débattre pour savoir ce qui a marché ou n’a pas marché». «Tout ce qui aurait dû être fait depuis 18 mois n’a pas été fait», a clairement jugé le patron de Vaugirard.
Il a ainsi rappelé les propositions qu’il martèle depuis plusieurs mois déjà : sanctionner la consultation de sites djihadistes comme un délit ; expulser les «fichés S» étrangers et assigner les Français à résidence avec bracelet électronique ; créer des centres de déradicalisation et des équipes de renseignements dans les prisons; et isoler tous les détenus condamnés pour des délis islamistes. Ultime proposition de Nicolas Sarkozy, enfin : «autoriser les préfets à fermer immédiatement tout lieu de culte qui aurait des rapports de près ou de loin avec le salafisme, et expulser immédiatement tout imam qui y prêcherait». […]