Communiqué : Fdesouche continuera à diffuser les photos et le nom des djihadistes sans fausse-pudeur…
— Pierre S. (@FrDesouche) July 27, 2016
@_DavidThomson Idem pour La Croix qui ne publiera que le prénom et l'initiale du nom, sans photo (via AFP)
— Alexandre Boudet (@Alex_Boudet) July 27, 2016
Notre radio @Europe1 ne citera plus les noms des terroristes à l'antenne.
— david doukhan (@daviddoukhan) July 27, 2016
.Alors que les attentats se multiplient en France, le débat sur une éventuelle “glorification” des terroristes est relancé dans les médias français. BFMTV et Le Monde ont décidé de ne plus diffuser les photos d’auteurs d’attentat. Elements de réflexion.
Urgence d'un "grand accord" entre les médias: ne plus donner ni le nom, ni la photo, ni l'itinéraire et la vie des assassins djihadistes.
— Bernard-Henri Lévy (@BHL) July 26, 2016
La médiatisation de l’image d’auteurs d’attentats peut-elle influencer les candidats au jihad, et les pousser à passer à l’acte? Après les attentats de Nice et Saint-Etienne-du-Rouvray, le débat est relancé dans les médias français, et notamment par Jérôme Fenoglio, directeur de la rédaction du Monde, qui publie ce matin un édito en ce sens.
“A la suite de l’attentat de Nice, nous ne publierons plus de photographies des auteurs de tueries, pour éviter d’éventuels effets de glorification posthume” explique le journaliste qui en appelle à un “certain nombre d’introspections” dans les médias français.
Une position partagée et adoptée par BFMTV sur tous ses supports. Suite à l’attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray, la chaîne a décidé de ne pas publier la photographie d’Adel Kermiche, auteur présumé du meurtre du père Hamel.
“Face à l’accumulation des attentats en France, nous ne voulons pas créer un trombinoscope des terroristes. Nous arrêtons donc de publier leur photo, ce qui n’empêche pas un travail d’enquête et de fond sur leur profil et leur parcours. La seule exception à ce principe, ce sont les avis de recherche diffusés par les forces de l’ordre et qui peuvent aider les enquêteurs” précise Alexis Delahousse, directeur adjoint de la rédaction de BFMTV.
Rapidement après l’attentat du 14-Juillet à Nice, une pétition a même été lancée pour demander officiellement au CSA de contrôler la diffusion de telles images. Si cette pétition a déjà 70.000 signataires, le débat n’est pourtant pas nouveau.
Des photos qui font scandale
En 2012 déjà, nombre de lecteurs et de téléspectateurs s’étaient émus de la diffusion de photographies de Mohamed Merah, auteur des tueries de Toulouse et Montauban, où l’on voyait le terroriste rire aux éclats au volant de sa voiture.
Des réactions similaires avaient été observées au lendemain de l’attentat du 14-Juillet à Nice, au cours du quel 84 personnes sont tuées par un camion lancé à pleine vitesse sur la promenades des Anglais. La presse diffuse alors plusieurs photos “avantageuses” de Mohamed Lahouaiej Bouhlel, auteur de la tuerie. On y voit l’homme poser sur la plage et exhiber ses muscles, dans une pose conquérante.
Pour autant, la décision de ne plus diffuser les photographies d’auteurs d’attentat pose plusieurs questions de fonds. Plusieurs spécialistes de la question jihadiste doutent ainsi de l’efficacité d’une telle mesure dans la lutte contre la radicalisation. Ainsi David Thomson, journaliste pour RFI et auteur d’un livre sur le parcours de plusieurs jihadistes français (Les Français jihadistes, ed. Les Arènes), ne croit pas à une diminution du fait terroriste.
Une opinion renforcée par le fait que depuis plusieurs années, Daesh opère sa propagande avec ses propres canaux médiatiques. Sur les réseaux sociaux ou via son agence Amaq, l’organisation terroriste diffuse elle-même, à chaque attentat ou presque, les photo des auteurs, rendant caduque toute tentative pour les médias traditionnels de les “occulter”.
(…) BFM
Merci @lemondefr d'avoir mis en œuvre ma proposition d'anonymiser les terroristes. Allons même jusqu'à la fin de leur identité médiatique!
— Geoffroy Didier (@GeoffroyDidier) July 27, 2016