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Après la nouvelle attaque terroriste sur le sol français, à Saint-Étienne-du-Rouvray, le chef de l’État et son premier ministre ont dénoncé l’acte barbare mais semblent à court de propositions concrètes.

La priorité de l’Élysée est d’éviter que la société française ne se fissure.

Le président est convaincu que c’est sur le clivage entre les garants de l’État de droit et les partisans d’un état d’exception que se jouera la présidentielle.



Les catholiques sont meurtris, mais ce sont tous les Français qui se sentent atteints», a ajouté le président, pour qui tuer un prêtre, c’est « profaner la République». Le chef de l’État, qui a répété que les terroristes cherchaient à diviser, a une nouvelle fois appelé les Français à faire bloc. Il a assuré que le gouvernement ferait preuve d’une « détermination absolue» dans la lutte contre le terrorisme. Mais à l’attention de Nicolas Sarkozy, qui a appelé à dépasser les « arguties juridiques» qui conduisent à une « action incomplète» contre le terrorisme, il a répondu que « restreindre (les) libertés, déroger aux règles constitutionnelles, n’apporterait pas d’efficacité dans la lutte contre le terrorisme» et « affaiblirait à coup sûr la cohésion de la nation». « Notre pays doit éviter les surenchères, les polémiques, les amalgames, a-t-il mis en garde. Notre démocratie est la cible, elle sera notre bouclier. » […] Le maire PCF de Saint-Étienne-du-Rouvray, Hubert Wulfranc, a lui-même demandé au chef de l’État de tout faire pour que « l’insoutenable ne se reproduise plus». Mais Hollande, qui en appelle au respect de l’État de droit, refuse de céder à une « surenchère sécuritaire». « On est allés au bout de l’arsenal législatif argue un proche du président. Aller plus loin, ce serait basculer dans l’état d’exception. Or, nous ne le voulons pas. »
[…] Dans les rangs de la majorité, certains estiment pourtant que la stratégie de l’exécutif ne pourra pas tenir sous la pression des probables attentats à venir.
Le Figaro

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