Consultés par L’Express, ces enregistrements glaçants, dont l’authenticité a été confirmée par une source proche de l’enquête, montrent le basculement jusqu’au tragique 26 juillet. La veille, Adel Kermiche met en ligne un nouveau message sur l’application chiffrée Telegram diffusé aux quelques 200 personnes qui appartiennent à son groupe. Parlant d'”un gros truc” à venir, il demande “à ses frères et soeurs” de le diffuser au plus grand nombre.
“Je vous préviendrai à l’avance, trois quatre minutes avant et quand le truc arrivera, il faudra le partager direct“, lance Adel Kermiche, parlant d'”une image ou une vidéo”.
“En prison avec mon cheikh, il m’a donné des idées“, assure-t-il dans un enregistrement avant de se réjouir que ces “idées” aient été utilisées par d’autres de leurs “frères”, d’abord au Bataclan puis à Nice. Lors de ce séjour à Fleury-Mérogis, il assure avoir suivi des cours avec son “guide spirituel” et “d’autres frères”. Jusqu’à lui-même élaborer des scénarios et les transmettre au plus grand nombre.
“Tu prends un couteau, tu vas dans une église, tu fais un carnage, bim. Tu tranches deux ou trois têtes et c’est bon c’est fini”
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