Le monde carcéral, un milieu rarement ouvert aux médias et aux caméras. Christophe Boillon est député socialiste de Seine-Maritime. Une nouvelle loi permet aux journalistes de suivre un parlementaire en prison sans avoir besoin d’une autorisation du ministère de la Justice. Nous accompagnons le député dans la visite de la maison d’arrêt de sa circonscription, le directeur de l’établissement qui l’accompagne n’avait pas été informé de notre venue.
Notre visite de la prison Bonne Nouvelle commence dans le quartier des hommes, dans les douches où l’odeur est difficilement supportable. Le bâtiment a deux siècles, il est régulièrement repeint, mais il reste insalubre. Dans les cellules, 520 hommes s’entassent. La surpopulation, un cocktail explosif pour les détenus et les surveillants. Les détenus ont droit à trois douches par semaine, deux heures de promenade quotidienne, ils passent donc 22h par jour entre quatre murs. Au cours des huit dernières années, l’État a déjà été condamné 250 fois par la justice pour conditions de détention indignes à la maison d’arrêt de Rouen.
