Une semaine après l’attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray, musulmans et catholiques ont rendu hommage ensemble au prêtre assassiné dans de nombreuses églises de France, mais aussi d’Italie. L’image est symbolique, mais il ne faudra pas s’en contenter, écrivent les journaux italiens.
“Les cloches à la place de la voix du muezzin. Le crucifix au lieu du mihrab. Le dimanche au lieu du vendredi” : selon le journal napolitain Il Mattino,
Il ne [devait] pas être simple, pour un fidèle musulman, de suivre l’appel de ses chefs religieux et de se rendre ce dimanche à la messe, en France et en Italie, en solidarité avec la communauté catholique, après l’assassinat brutal à Saint-Etienne-du-Rouvray du père Jacques Hamel.”
Et pourtant, observe l’hebdomadaire catholique Famiglia Cristiana, “l’appel n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Ni en France, ni en Italie”. On estime à 23 000 le nombre de musulmans présents dans les églises italiennes ce dimanche. “Mais à l’extérieur, il y en avait probablement beaucoup plus qui n’étaient pas trop convaincus”, ajoute La Stampa, qui recense les réticences des musulmans et celles des catholiques, y compris des prêtres qui ont refusé d’ouvrir leurs églises aux musulmans.
Et pourtant, il y avait quelque chose d’historique dans cette photo de groupe qui a rassemblé hier, dans les nefs des églises, les prêtres et les imams avec leurs habits traditionnels et leurs barbes noires, assis au côté des fidèles chrétiens.”
Le journal conservateur Il Tempo voit dans cette couverture une contradiction avec les propos apaisants du pape qui, au retour des Journées mondiales de la jeunesse à Cracovie, a refusé de parler de guerre de religion. A sa une, Il Tempo affiche carrément la couverture de Dabiq et titre : “Voici la guerre de religion que le pape ne reconnaît pas.” (…)
Merci à lesaumonrugit