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Depuis de longs mois, des Afro-Américains sont ciblés par des faits divers parfois, pour ne pas dire souvent, mortels. La couleur, ou plutôt la noirceur, apparaît ainsi tel une problématique vivace aux États-Unis dont le traitement par les artistes, les philosophes et les essayistes semble s’imposer de lui-même.

Dans un entretien accordé à Slate, il est demandé au romancier américain Jonathan Franzen s’il envisage de débuter l’écriture d’un ouvrage portant sur la question raciale : “J’y ai pensé, mais – c’est une confession embarrassante –, je n’ai pas beaucoup d’amis noirs. Je n’ai jamais été amoureux d’une femme noire. Je pense que si ça se produisait, je pourrais oser [écrire sur la question raciale].”

Relancé par son interlocuteur, l’écrivain explique ainsi ne pas s’être “marié dans une famille noire. J’écris sur des personnages, et je dois aimer le personnage pour écrire sur lui. Si vous n’avez pas eu d’expérience directe de sentiments amoureux envers une catégorie de personnes – une personne d’une autre race, ou de profondément religieuse, des choses qui marquent de véritables différences entre les gens, – je pense qu’il est très difficile d’oser, ou même de nécessairement vouloir écrire du point de vue de cette personne.” […]

24Matins

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