Bâle : La police a découvert plusieurs produits chimiques destinés à la fabrication de bombes chez un Bâlois de 31 ans radicalisé. Celui-ci est très fâché.
La Suisse a-t-elle échappé à un attentat à la bombe? Peut-être. En effet, la police a découvert chez un jeune Suisse radicalisé de 31 ans, habitant à Arlesheim (BL), plusieurs produits chimiques destinés à la fabrication de bombes, écrit le Blick jeudi.
L’homme, qui se fait appeler Abdullah, est connu pour ses sympathies islamistes. Il a en effet participé à la création du Conseil central islamique suisse (CCIS), explique le quotidien. Il a été responsable de l’information pour les troupes salafistes jusqu’en 2010, et serait encore l’un des proches du sulfureux Biennois Nicolas Blancho.
La perquisition a été demandée par le Ministère public de la Confédération qui avait l’homme dans son viseur depuis une message privé posté sur Facebook. Un message dans lequel il écrivait, peu après les attentats de Paris de novembre dernier, que «la France l’avait bien mérité et qu’il devrait y avoir encore plus d’attaques dans ce sale pays.» C’est du moins ce que le jeune homme a expliqué au journal alémanique.
Résultat: un commando armé a débarqué à son appartement à 6h du matin, raconte-t-il. «Ils se sont précipités à l’intérieur en me braquant une torche sur le visage. Je dormais encore. C’était comme dans un film.» Une procédure a été ouverte pour violation de la loi fédérale interdisant les groupes terroristes AI-Qaïda et Etat islamique.
Et Abdullah se plaint: «ils ont pris tous mes produits chimiques!» proteste-t-il. En l’occurrence, 800 grammes de phosphore rouge, un produit hautement inflammable utilisé pour la fabrication de bombes mais aussi celle de feux d’artifice. Que le jeune Bâlois justifie ainsi: «J’ai commencé de m’intéresser aux bombes aux phosphore après avoir vu le film ‘Les larmes de Gaza’, sur le conflit israélo-palestinien. »
Du phosphore que le jeune homme a acheté légalement sur Internet et qu’il a entrepris déjà de tester en forêt, explique-t-il. «J’en ai utilisé une toute petite quantité, mais cela a brûlé plus d’une heure», confie-t-il, fasciné. Mais l’homme explique que ses expérimentations étaient surtout d’ordre scientifique. «Ma sympathie envers l’EI diminue de plus en plus», raconte-t-il. (…)