Salahedinne Naouar a été condamné à un an ferme, à Montpellier, pour des propos haineux proférés en prison.
Mercredi 3 août, devant le tribunal correctionnel de Montpellier, il a décidé de jouer profil bas. “J’étais énervé, j’ai dit n’importe quoi, je regrette.” Rien à voir avec le détenu furieux qui, le 7 juin dernier, a abreuvé d’injures et de menaces une surveillante de la prison de Villeneuve-lès-Maguelone.
“Les sales juifs, il faut tous les cramer, les faire sauter ! J’ai pas peur ! Vous me connaissez pas ! Mon frère était un terroriste !”
En lâchant ces mots haineux, Salaheddinne Naouar, un Tunisien de 32 ans, ne tient pas uniquement des propos en l’air. Car il y a une quinzaine d’années, sa famille, en partie installée à Lyon, a été au cœur de la préparation d’un terrible attentat-suicide, qui avait fait 19 morts, dont deux Français et 14 touristes allemands à Djerba, en Tunisie. (…)
La justice avait demandé une expertise psychiatrique. Le diagnostic est inquiétant : “Il glorifie l’action de son frère, son discours est centré sur l’apologie du terrorisme. Son projet est d’aller récupérer le cadavre de Ben Laden en mer (sic). Personnage paranoïaque, propos haineux, sujet dangereux, réadaptation illusoire”, lit le président. En commission de discipline, le 21 juin à la prison, Naouar a encore récidivé :
“Les attentats de Paris ? Ils ont eu raison, la France a lâché des bombes, c’est normal qu’on lui lâche des bombes dessus. Vive les terroristes !” (…)
Merci à Jesse James