09/08/2016
Âgé de 20 ans et fiché S depuis août 2014, le beau-frère de Chérif Kouachi serait le membre d’un réseau social islamiste suisse selon les informations du Parisien. Il y aurait notamment communiqué avec deux djihadistes français partis en Syrie. Lors des attentats de janvier 2015 il s’était dit en garde à vue horrifié par les actes de son beau-frère.
08/08/2016
Il était en réalité bien loin d’être le jeune lycéen choqué par “l’horreur” de l’attentat de Charlie Hebdo. […] On en sait plus sur le profil du beau-frère de Chérif Kouachi, arrêté en Turquie sur la route du djihad le 28 juillet, ce jeune homme qui avait plaidé, offusqué, sa totale innocence après Charlie en janvier 2015.
[…] Mourad Hamyd était en effet fiché S bien avant l’attentat de Charlie Hebdo, depuis l’été 2014. Selon Le Parisien de ce 8 août, la DGSI avait même rédigé un rapport complet sur ce lycéen de Charleville-Mézières, le 26 août 2014. On peut y lire: “Mourad Hamyd est apparu au contact de djihadistes français présents en Syrie, laissant augurer son départ pour les rejoindre. Son environnement établit des liens très étroits avec la sphère salafiste djihadiste et son immersion complète dans ce milieu.“
Le jeune homme est alors membre d’un réseau social islamiste suisse du nom de Ansar-Ghuraba, où il poste des photos d’égorgement ou autres images de propagande de l’Etat islamique. Le Parisien explique également qu’en novembre 2014, Hamyd est identifié comme co-gestionnaire d’une page Facebook de soutien aux détenus condamnés pour terrorisme. Cette page est elle-même soupçonnée “de masquer une filière de soutien financier et logistique à des départs sur zone”, écrit le journal.
Bref, Mourad Hamyd nage de façon assez évidente dans ces réseaux. Devant les policiers en janvier 2015, son alibi solide pour l’attentat de Charlie suffira à le relâcher. Il ose de surcroît affirmer qu’il ne consulte que des “sites modérés” sur l’islam et dit considérer le djihad comme le fait “d’avoir un bon comportement”. Une soupe qu’il resservira à la presse à sa sortie. Avant de tenter, un an et demi plus tard, d’emprunter la route du djihad.
Mourad Hamyd doit être extradé vers Paris dans les prochaines semaines et sera mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.
07/08/2016
Son nom avait surgi sur les réseaux sociaux aux côtés des frères Kouachi après le dévoilement, le mercredi 7 janvier 2015 au soir, de l’avis de recherche national lancé après le massacre de Charlie Hebdo. Mourad Hamyd, frère de la femme de Chérif Kouachi, avait en effet été soupçonné d’être le troisième homme du commando ayant attaqué le journal satirique. Mais grâce à un alibi solide (il était en cours à ce moment là dans son lycée de Charleville-Mézières) et à la mobilisation de ses camarades de classe, il avait rapidement été innocenté par la police.
“On a jeté en pâture mon nom sans vérifications, en me mêlant à ces crimes barbares. J’espère seulement que cela n’entachera pas mon avenir… Je n’ai rien à voir avec cette histoire… Je suis un lycéen qui vit tranquillement avec ses parents… Je veux que mon nom soit lavé…“, avait expliqué le samedi 10 janvier 2015 devant la presse le jeune homme de 18 ans.
Mourad Hamyd ne fait alors plus parler de lui jusqu’au 25 juillet 2016, jour où sa famille vient déclarer sa disparition. Ses proches redoutent un aller simple vers la Syrie ou l’Irak. Le parquet de Charleville-Mézières saisit la PJ de Reims qui constate que le jeune homme fait l’objet d’une fiche S et diffuse aussitôt le signalement de celui qui vient de terminer sa première année de fac en Sciences et Technologie. La réponse intervient le 28 : refoulé par les autorités turques, Mourad Hamyd a été placé en centre de rétention en Bulgarie. Dans la foulée, le parquet antiterroriste de Paris ouvre une information judiciaire en vue de délivrer un mandat d’arrêt européen à son encontre. […]
Merci à coucou94