Les enquêteurs ne lui avaient pas laissé le temps de passer du clavier à la réalité. Kamel G. avait été interpellé par les Unités Spéciales le 16 juin dernier à Koekelberg pour avoir menacé la veille sur Facebook la France d’attentats. Présenté le lendemain à un juge d’instruction, l’apprenti boulanger de 20 ans, qui plaidait la “mauvaise plaisanterie” , avait été inculpé pour “fausses informations relatives à des attentats graves” et, dans la foulée, placé sous mandat d’arrêt .
Sur le compte qu’il avait créé sous le nom de guerre Abou Kamel Chalid et où il revendiquait son allégeance à un émir de l’État Islamique, Kamel G. avait – pour rappel – écrit dans un premier temps ceci : “Nous sommes quatre frères et chacun aura sa mission. Je le jure par Allah que la France va se retirer de la coalition. Après ces événements, ils n’auront plus le choix. Les kouffars (NdlR : mécréants.) ne vont plus jamais se sentir bien dans ce pays. Faites attention à vous frères et sœurs car les choses vont s’accélérer“.
Une heure et demie plus tard, avant de désactiver son compte comme il l’avait annoncé, Kamel G. s’était fendu d’un second et ultime message précisant cette fois les cibles et l’imminence de l’opération qui était soi-disant prévue pour le jour de son arrestation. “Donc je poste ce dernier message pour vous demander une dernière fois des douas (NdlR : des invocations). Et demain, évitez de prendre métro et train et évitez aussi les Champs-Élysées.“
L’analyse de son ordinateur avait ensuite démontré que Kamel G. avait également fait une multitude de recherches tant sur l’État Islamique et la communauté juive que sur… “comment contaminer de l’eau” […]
Merci à Max Patton