Réunis en conférence téléphonique, des commissariats de Paris, Nice et Carcassonne se sont retrouvés en communication avec le palais présidentiel sans savoir qui était à l’origine de l’appel. Surpris de part et d’autre, les interlocuteurs se demandaient mutuellement la raison de cette conférence
Un tel canular surprend en pleine période d’État d’urgence. Au cours de la première semaine d’août, une mystérieuse opération de spoofing – comprendre “usurpation téléphonique” – a pris au dépourvu plusieurs commissariats de police et un bureau de l’Élysée. Réunis en conférence téléphonique, des commissariats de Paris, Nice et Carcassonne se sont retrouvés en communication avec le palais présidentiel sans savoir qui était à l’origine de l’appel.
Le piratage a créé une drôle de confusion. Surpris de part et d’autre, les interlocuteurs se demandaient mutuellement la raison de cette conférence. L’auteur de ce piratage n’a, pour l’heure, pas été identifié. Manifestement rôdé, il semble avoir pris un malin plaisir à orchestrer ces canulars, puisque d’autres appels fantaisistes ont été passés dans la même journée.
Quelques heures après la conférence téléphonique, une pharmacie d’Évry a reçu une commande de préservatifs de la part d’un soi-disant membre de la mosquée de Courcouronnes. La blague au goût douteux était néanmoins crédible, puisque le numéro de téléphone du mystérieux commanditaire correspondait bel et bien à celui de la mosquée.
Le spoofing, cette méthode de piratage téléphonique, est rendu possible par la malice de quelques logiciels. Cette fois, il était coordonné depuis l’Essonne mais rien n’a permis d’en identifier l’auteur. Une enquête judiciaire a été ouverte. Confiées à la sûreté départementale de l’Essonne, les investigations visent désormais à le retrouver.
Merci à T M