Le message est clair. Le vice-chancelier social-démocrate Sigmar Gabriel a adressé un doigt d’honneur au groupe de militants d’extrême droite venu perturber une de ses sorties, vendredi 12 août, dans le nord-ouest de l’Allemagne.
“Traître au peuple !” crie un manifestant. “Mec, ton père a aimé son pays. Et qu’est-ce que tu fais ? Tu le détruis”, lance une autre voix, en faisant allusion au passé nazi du père du ministre de l’Économie. Avec un sourire las, Sigmar Gabriel se tourne vers les militants, esquisse un geste de dénégation puis leur tend son majeur avant de faire volte-face.
“Encore un dérapage de Gabriel”, a réagi mercredi sur Facebook la chef de file du parti AfD, fustigeant un “comportement puéril” et “indigne” d’un vice-chancelier. Le parti social-démocrate de Sigmar Gabriel affiche par ailleurs une érosion continuelle dans les sondages à l’approche de deux scrutins régionaux, en partie liée à la poussée de l’AfD. Ce mouvement au discours anti-migrants et islamophobe surfe sur la crise migratoire qui a vu 1,1 million de demandeurs d’asile arriver en Allemagne en 2015.