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Selon Cecilia Garcia-Peñalosa, de nationalité espagnole, directrice de recherche CNRS à l’Ecole d’économie d’Aix-Marseille (AMSE), la France ne doit pas craindre une fuite de ses cerveaux puisque, selon elle, «l’émigration des talents favorise la croissance». Mais cette expatriation n’est bénéfique qu’à condition de compenser les départs par des arrivées de jeunes étrangers qualifiés.

Faut-il s’inquiéter de l’émigration des jeunes diplômés français, de plus en plus nombreux à choisir de travailler à l’étranger ? Pour Cecilia Garcia-Peñalosa, directrice de recherche CNRS à l’Ecole d’économie d’Aix-Marseille (AMSE), l’expatriation des jeunes talents peut fragiliser le modèle français, mais elle représente aussi une chance, à condition d’adopter les mesures indispensables pour attirer de jeunes diplômés étrangers. Co-auteure de l’étude du Conseil d’analyse économique (CAE) intitulée « Préparer la France à la mobilité internationale croissante des talents », l’économiste participera, le samedi 17 septembre, à la table ronde « La France pourra-t-elle éviter la fuite de ses cerveaux ? » du Monde Festival.

Au sujet de l’expatriation des jeunes actifs, une commission d’enquête parlementaire évoquait en 2014 le risque d’un « exil des forces vives ». Quelle est aujourd’hui la situation en France ?

La France connaît déjà une forte augmentation des départs de jeunes actifs depuis trente ans, avec un taux qui a doublé, passant de 1 % à 2 % de la population. Mais ce chiffre reste très bas par rapport à ce qu’on voit chez nos voisins européens : en Allemagne, il est de 4 % environ et, au Royaume-Uni, c’est 7 % de la population âgée de plus de 25 ans qui choisit de s’installer dans un autre pays depuis les années 1990. […]

Le Monde

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