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22/08/2016

Le tribunal administratif de Nice a validé aujourd’hui l’interdiction des tenues de bain musulmanes surnommées “burkinis”, imposée par arrêté au début du mois sur les plages de la commune de Villeneuve-Loubet à l’instar de nombreuses autres communes de la Côte d’Azur.

Dans une ordonnance en référé, les juges ont rejeté les recours contre l’arrêté intentés par la Ligue des droits de l’homme et le Collectif contre l’islamophobie en France et estimé que l’interdiction était “nécessaire, adaptée et proportionnée” pour éviter des troubles à l’ordre public après la succession d’attentats islamistes subis en France, dont celui de Nice le 14 juillet.

Le Figaro

Différence notable : l’ordonnance a cette fois-ci été rendue en collégiale, à la différence de celle de la semaine dernière, prise par un seul magistrat. Les juges s’alignent néanmoins sur la position de leur collègue et arguent de « l’ordre public » pour justifier l’interdiction.

Là où, la semaine dernière, le juge voyait dans le burkini l’expression de «signes religieux ostentatoires», le tribunal qui a statué cette semaine en référé y voit «l’expression d’une revendication identitaire». «Même si certaines femmes de confession musulmane déclarent porter, selon leur bon gré, le vêtement dit ‘burkini’, pour afficher simplement leur religiosité, ce dernier, qui a pour objet de ne pas exposer le corps de la femme (…) peut également être analysé comme l’expression d’un effacement de celle-ci et un abaissement de sa place qui n’est pas conforme à son statut dans une société démocratique», peut-on lire.

«Les plages ne constituent pas un lieu adéquat pour exprimer de façon ostentatoire ses convictions religieuses», osent les juges pour qui, «dans un État laïc, elles n’ont pas vocation à être érigées en lieux de culte». Une nouvelle fois, le tribunal administratif cite les attentats récents, l’assassinat d’un prêtre à Saint-Étienne-du-Rouvray et le risque «d’exacerber les tensions» pour justifier l’interdiction. Le port du burkini peut être interprété comme relevant du «fanatisme religieux» à même de choquer les croyants ou non-croyants attachés au principe d’égalité des sexes, note le tribunal.

Le Point


13/08/2016

La commune de Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes), a pris le 5 août un arrêté municipal interdisant la baignade en burkini – un maillot de bain qui couvre intégralement le corps. La ville de Cannes avait pris le 28 juillet un arrêté similaire.

Cet arrêté, pris à l’initiative de Lionnel Luca, le député-maire LR de la ville, indique que « l’accès à la baignade est interdit, du 1er juillet au 31 août, à toute personne ne disposant pas d’une tenue correcte, respectueuse des bonnes moeurs et du principe de laïcité, et respectant les règles d’hygiène et de sécurité adaptées au domaine public maritime ». Il précise aussi que « le port de vêtements, pendant la baignade, ayant une connotation contraire aux principes mentionnés ci-avant est strictement interdit sur les plages de la commune ».

« On m’a signalé sur l’une de nos plages un couple dont l’épouse se baignait habillée, explique Lionnel Luca, et j’ai considéré que cela n’avait pas lieu d’être pour des raisons d’hygiène et que cela était malvenu compte tenu du contexte général. »

Affichant sa volonté « d’éviter tout trouble à l’ordre public dans une région marquée par les attentats », Lionnel Luca réfute toute accusation de discrimination. « La République, ce n’est pas venir à la plage habillé en affichant ses convictions religieuses, d’autant que ce sont de fausses convictions car la religion ne demande rien » en la matière, estime-t-il. « Je pense que les musulmans veulent qu’on leur fiche la paix et qu’ils refusent d’être pris en otages par ceux qui estiment parler en leur nom», estime-t-il aussi. […]

Le Parisien

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