Fdesouche

Loin d’avoir fait état de tous ses dangers, la crise des migrants, à la lumière d’un rapport du Pew Research Center, vient d’en révéler un autre : l’immigration en Europe est très déséquilibrée. Seuls 27% des migrants sont des femmes, ce qui n’est pas sans risques en matière d’intégration.
Analyse de Laurent Chalard (géographe-consultant, European Centre for International Affairs) et Guylain Chevrier (docteur en histoire, enseignant, membre du groupe de réflexion sur la laïcité auprès du Haut conseil à l’intégration)
L’arrivée massive d’hommes seuls davantage que de familles traduit-elle une immigration plus proprement économique qu’autre chose ? Jusqu’où ce phénomène illustre-t-il les éventuelles contradictions de la grille de lecture “réfugiés” ?
Laurent Chalard : Effectivement, l’aspect économique des flux d’immigration clandestine qu’a connus l’Europe depuis l’été 2015 est aussi important, voire plus, que l’aspect “réfugiés”. En règle générale, les vrais réfugiés, qui quittent définitivement leur pays du fait de menaces de mort, migrent en famille et non seuls. Il s’avère dans les faits que de nombreux migrants à caractère économique du sud du bassin méditerranéen ou du Moyen-Orient ont profité de la crise des réfugiés syriens pour se faire passer pour des Syriens dans l’optique de saisir l’opportunité d’une rare occasion d’entrouverture des portes de l’Europe aux migrants. […]
Les flux de migrations sont monnaie courante dans le cours de l’histoire, particulièrement en Europe. A-t-on déjà été confrontés à un tel phénomène ? Quelles sont les leçons que l’on peut tirer du passé et les solutions qui pourraient être mises en œuvre pour contrôler la situation ?
Guylain Chevrier : Il faut absolument sortir de cette illusion d’un accueil sans condition et revenir à la définition de règles du jeu maîtrisables, en repensant l’immigration à l’aune de cette complexité nouvelle. Une situation dans laquelle un Haut conseil à l’intégration aurait eu toute son utilité, sacrifié en 2013, sur l’autel d’un Observatoire national de la laïcité mieux à la main du Président de la République.

Nous sommes sur un point de risque, sinon de bascule avec l’immigration telle qu’elle se présente aujourd’hui, à travers les questions d’intégration qu’elle pose déjà, une immigration parfois ancienne pourtant, dont une part rejette malgré tout les valeurs et principes communs, conteste la République. Ce qui montre combien on ne saurait accueillir sans penser à l’avenir, aux conséquences, ici. Aller plus loin sans réviser la grille actuelle de lecture sur ce sujet, serait chercher à se mettre en danger.

Le regroupement familial s’apparente à un “tonneau des Danaïdes”, faisant que le flux d’immigration s’auto-entretient perpétuellement.

Quand leur famille ne peut pas les rejoindre dans leur pays d’accueil, beaucoup d’immigrés préfèrent retourner vers leur pays d’origine, l’immigration étant pour eux à vocation temporaire, ou alors épouser une autochtone, s’ils souhaitent faire souche, engageant consécutivement un processus d’assimilation. Par contre, une fois que leur famille issue de leur pays d’origine est présente, l’immigration devient une immigration de peuplement, ce qui change la démographie du pays d’accueil dans un contexte de fin de l’assimilation. Le regroupement familial n’est donc probablement pas la bonne solution pour résoudre le problème. […]

atlantico

Merci à mamic

Fdesouche sur les réseaux sociaux