Fdesouche

Le candidat à la primaire réunit samedi à Chatou ses soutiens pour un grand meeting. Dans son interview de rentrée accordée au Figaro, il se prononce contre le port du burkini mais appelle à «résister à la tentation d’exiger des lois de circonstance», votées «au fil des polémiques médiatiques».
Le Conseil d’État vient de suspendre les arrêtés antiburkini. Faut-il légiférer pour les interdire ?
[…] La question du port de signes religieux ostentatoires est importante, notamment en ce qu’elle peut constituer pour la femme une forme d’enfermement. Il faudra l’aborder clairement, comme je le propose, dans un accord global entre l’État et les représentants du culte musulman. J’y reviendrai. Et je le dis à nos compatriotes musulmans: on note aujourd’hui dans cette religion un durcissement, un retour à ce que certains considèrent comme la rigueur originelle, qui peut aboutir à des comportements de prosélytisme proches de la provocation. Il faut calmer le jeu d’un côté comme de l’autre.

Si vous êtes élu, vous attaquerez-vous au prosélytisme religieux en entreprise ?
Tout ceci doit être conçu dans un cadre plus général. La République doit engager un dialogue avec nos compatriotes musulmans pour fixer les règles du jeu dans un accord solennel sur les principes de la laïcité. Tout le reste en découlera, on regardera au cas par cas pour les entreprises, pour le foulard à l’université, etc. Cet accord doit d’abord comprendre une charte de la laïcité. Il faut fixer dans un texte ses principes fondamentaux, à commencer par la séparation du temporel et du spirituel, car aucune religion ne peut prétendre imposer ses lois à la République. Je mets aussi en première ligne l’égalité entre les femmes et les hommes. Le corollaire, c’est que l’État reconnaît la liberté de pratiquer sa religion.
N’est-ce pas déjà ce que dit la loi de 1905?

La loi de 1905, aucun imam ne la connaît! Et elle ne parle pas de l’égalité entre hommes et femmes.

[…] Le Figaro

Fdesouche sur les réseaux sociaux