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Selon Luc Cédelle, journaliste au Monde, l’ouvrage de Grégory Chambat, « L’Ecole des réac-publicains », donne la mesure de l’hégémonie intellectuelle acquise par les courants conservateurs dans l’éducation.
Enseignant en collège à Mantes-la-Ville (Yvelines), Grégory Chambat est l’auteur d’un livre de combat qui restera un point de repère dans le débat politique français sur l’éducation. Son mérite est d’éclairer des tendances de fond souvent négligées dans la relation de l’actualité éducative au jour le jour. [Il est également militant syndical (CNT-éducation)] Le livre donne la mesure de l’hégémonie intellectuelle progressivement acquise ces dernières dizaines d’années, selon un processus de conquête des esprits tel que l’avait théorisé en son temps Antonio Gramsci, par les courants conservateurs dans l’éducation. Leurs représentants, pour la plupart, récusent cette appellation tout comme celle de réactionnaires, mais pratiquent avec brio la guerre du vocabulaire en fustigeant le « pédagogisme », terme désormais banalisé sans avoir jamais été précisément défini. […] Mélange de catastrophisme, de déploration du bas niveau des publics scolaires, d’exaltation de la discipline, de l’autorité, de la « haute culture », de la sélection des « meilleurs » et de moquerie envers toute bienveillance éducative, le corpus argumentatif du conservatisme scolaire est ancien, terriblement répétitif, et solidement ancré à droite, avec une attache particulière à l’extrême droite. […]
Le Monde

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