Un toxicomane a été collé au mur pour un doigt d’honneur par six paras : le député PTB (Parti du Travail belge, d’orientation marxiste-léniniste) Youssef Handichi, témoin de la scène, demande des clarifications.
C’était comme dans un film de guerre ! » Le député bruxellois PTB Youssef Handichi n’en revient toujours pas de la scène dont il a été le témoin privilégié, mercredi vers 12h15 dans le quartier Ribaucourt, à la frontière de Molenbeek et de Koekelberg.
« J’étais attablé à une terrasse lorsque de l’autre côté du boulevard Léopold II, un toxicomane a adressé un doigt d’honneur aux occupants d’un camion militaire». Rien de grave, ni de menaçant pour la sécurité. Sauf pour ces paras coiffés de leur béret rouge. «J’ai vu le camion faire demi-tour et revenir jusqu’au café dans lequel l’importun, âgé d’une quarantaine d’années, était entré. Et là, c’est devenu très violent. La ridelle arrière du camion s’est abattue. Six à sept militaires sont sortis. Ils ont pénétré dans le café où le toxicomane était entré. Ils l’ont plaqué sur un mur. Je suis intervenu pour leur dire qu’ils n’avaient pas le droit de procéder ainsi, qu’ils devaient en référer à la police ».
« Pour eux qui connaissent ces toxicomanes et surtout le quartier, il s’agissait d’un incident banal. Ces policiers de quartier savent comme réagir. Ces militaires venus d’on ne sait où et immergés dans des quartiers qu’ils ne connaissent pas ont eu une réaction non seulement illégale mais aussi porteuse de risques. Imaginez une intervention pareille pour un motif aussi futile, sans appui de policiers, à l’encontre de jeunes difficiles. Cela aurait pu prendre une autre tournure ». […]
Merci à Leo.dvl
