L’ancien chef des forces spéciales de la police au Tadjikistan a annoncé dans un message vidéo diffusé le mercredi 27 mai 2015 qu’il avait rejoint les rangs de l’État islamique (EI). Le colonel Goulmourod Khalimov, qui avait dirigé l’Omon, unité d’élite spécialisée dans la lutte contre les criminels et les activistes, avait disparu à la fin du mois d’avril 2015 et était, depuis, introuvable en dépit des recherches lancées par la police tadjike. Goulmourod Khalimov a été formé pendant 5 ans par les Américains.
Brandissant une ceinture de munitions et un fusil, et promettant de porter le djihad en Russie et aux États-Unis, il affirme vouloir établir la loi coranique au Tadjikistan, cette ancienne république soviétique qui partage sa frontière avec l’Ouzbékistan à l’ouest, le Kirghizistan au nord, la Chine à l’est et l’Afghanistan au sud.
[…] Selon des médias nationaux, qui citent des sources au sein des services de sécurité, l’homme, qui a suivi une formation militaire en Russie et aux États-Unis, se serait rendu à Moscou le 1er mai 2015, d’où il se serait envolé le lendemain. Avant de partir, il aurait fait la propagande de l’EI dans les rangs de la police.
Le président Rahmon s’inquiète de l’émergence de l’État islamique dans le pays, qui cherche, selon lui, à « apporter les flammes de la guerre dans les ex-républiques soviétiques ». L’« enfer » attend les combattants islamistes qui tuent en Irak et en Syrie, a-t-il insisté.
Les autorités tadjikes ont, par ailleurs, ordonné le rasage des barbes et introduit des restrictions pour le pèlerinage à La Mecque pour contrer l’influence grandissante des extrémistes religieux appelant à combattre au Moyen-Orient. Les forces de sécurité du Tadjikistan estiment que plus de 300 ressortissants du pays sont partis combattre en Syrie et que cinquante y sont morts.
