02/09/2016
Que se passe-t-il à Calais? La crise semblait en voie de règlement. L’été a tout changé. Le nombre de migrants est reparti à la hausse. Il a même doublé en deux mois. L’exaspération des riverains est à son comble. Une manifestation est prévue lundi.
31/08/2016
Pour stopper les camions, certains migrants ne reculent devant rien. Ils n’hésitent plus à allumer des feux sur l’autoroute. La situation reste intenable pour ce délégué du syndicat Alliance. En deux ans, le ministère de l’Intérieur a doublé ses effectifs sur place, ils sont actuellement près de 2.000, mais de leur côté, les migrants continuent d’arriver.
30/08/2016
La “jungle” de Calais continue de s’agrandir et devrait bientôt atteindre le seuil symbolique des 10.000 migrants. Le camp, dont une partie a été démantelée fin février continue d’accueillir toujours plus de migrants. La situation humanitaire risque de s’aggraver.
Alors que les rixes se succèdent, la situation dans les camps de la région devient intenable, selon la police.
L’ambiance était tendue à Calais, elle devient explosive. Selon une note remise jeudi dernier au syndicat de police Alliance (majoritaire chez les gardés et gardiens), le nombre de migrants au camp de la Lande, baptisée la «jungle», «devrait atteindre les 10000 d’ici à début septembre». […]
Et encore ne s’agit-il que des migrants de Calais, car si l’on compte le camp de Grande-Synthe, près de Dunkerque, et les multiples implantations sauvages dans plusieurs agglomérations côtières, ce sont au moins 12000 déracinés qui se concentrent dans la région, dans l’espoir de rejoindre la Grande-Bretagne.
«Il y aura bientôt tellement de gens dans la “jungle” que chaque jour qui passe rend plus périlleuse une évacuation en masse» […]
les auteurs de la synthèse d’Alliance qui affirment que «les chiffres de la délinquance sur Calais explosent.» […]
Depuis fin juillet, deux migrants sont morts lors de rixes. Les délégués d’Alliance le redoutent: «Il va y avoir d’autres morts.» Ainsi, «dans la nuit du 22 au 23 août, une rixe a éclaté entre 400 Afghans et 400 Soudanais, faisant un mort et six blessés graves.» […]
À Calais, la police se prend à rêver qu’une solution se dessine avant l’automne. Car c’est la nuit que les migrants les plus décidés passent à l’action. «Quelques usagers de la route ont déjà été pris à partie», confie Denis Hurt. Or, dans quelques semaines, la nuit sur le Calaisis tombera beaucoup plus tôt, aux heures de sortie de travail. Des confrontations plus fréquentes sont à craindre.
Le Figaro