02/09/16
Farouk Ben Abbas ne gagne pas à tous les coups. Ce Belgo-Tunisien de 31 ans, connu en France pour son islamisme, demandait ce jeudi après midi la levée de son assignation à résidence au tribunal administratif de Toulouse (Haute-Garonne). Elle lui a été refusée dans la soirée, même si son avocat compte faire appel.
L’audience s’est déroulée à huis-clos. L’avocat de Ben Abbas a expliqué au journal que que les débats de cet après-midi avaient porté sur l’existence ou non d’un risque de rendre sa liberté à Ben Abbes. Me Vincent Brengarth avait plaidé la «disproportion manifeste» dans la mesure où «les faits auxquels se réfèrent l’assignation à résidence datent pour la plupart de 2008-2009». M. Ben Abbes a par ailleurs «bénéficié d’un non-lieu» dans ces dossiers, a souligné l’avocat. […]
09/08/16
L’islamiste belgo-tunisien Farouk Ben Abbes qui avait été exfitré de Toulouse le 15 juin sur ordre du ministère de l’Intérieur au prétexte qu’il constituait “une menace particulièrement grave pour l’ordre public”, a quitté lundi Brienne-le-Château (Aube) où il était assigné à résidence, pour rejoindre son appartement de La Reynerie.
Dans la nuit du 18 novembre, quelques jours après la tuerie du Bataclan, les policiers de l’antenne du Raid de Bordeaux font sauter la porte de l’appartement de Farouk Ben Abbès situé dans le quartier de La Reynerie. C’est que l’homme est une figure de la mouvance radicale: son nom apparaît une première fois en 2009, quand un attentat au Caire (Egypte) coûte la vie à une lycéenne française. Il est également cité dans le cadre d’un projet d’attentat qui visait, déjà, le Bataclan en 2012. On le dit aussi proche de Fabien Clain, ce Français converti qui revendiquera l’attaque sanglante du 13 novembre au nom de Daech.
Dans le cadre des mesures exceptionnelles prises avec la proclamation de l’Etat d’urgence, Ben Abbes est alors placé sous surveillance et assigné à résidence. Or fin mars 2016, il brave l’interdiction qui lui est faite de quitter le territoire de la commune de Toulouse. Interpellé par les services de l’anti-terrorisme et placé en garde à vue, il expliquera le 28 mars devant le tribunal, s’être rendu à Colomiers, dans la proche banlieue toulousaine, pour acheter une voiture d’occasion. Il est condamné à trois mois et est incarcéré à la maison d’arrêt de Seysses.
Lorsqu’il est libéré, Toulouse et sa région s’apprêtent à accueillir plusieurs matchs de l’Euro 2016 de football et le Tour de France de cyclisme, deux événements populaires jugés incompatibles avec les soupçons qui pèsent Farouk Ben Abbes. Par mesure de précaution, le ministère de l’Intérieur décide donc de placer l’individu “au vert” et de l’assigner à résidence dans un hôtel de Brienne-le-Château, dans l’Aube, jusqu’à la fin de l’Etat de l’urgence.
Député LR aubois, Nicolas Dhuicq ne veut pas de cet encombrant “administré” sur sa circonscription. Le mois dernier, il dépose une demande d’expulsion du Belgo-Tunisien et le 22 juillet, Ben Abbes est escorté jusqu’à Roissy où il est installé à bord d’un vol à destination de la Tunisie. L’avion s’apprête à quitter le tarmac quand ordre est donné par le ministère de l’Intérieur de stopper la procédure de décollage et de débarquer Farouk Ben Abbes. Officiellement, la mesure d’expulsion est suspendue au motif de l’interdiction qui est faite au suspect de quitter le territoire.
Depuis lundi, l’islamiste belgo-tunisien a rejoint son domiciel toulousain où il reste sous contrôle judiciaire quotidien.
La Dépêche
21/06/16
Brienne-le-Château, petite commune de l’Aube de près de 3.500 âmes est connue pour son musée Napoléon, ses grands lacs et depuis 24 heures pour son assigné à résidence. Farouk Ben Abbes, connu pour être proche de la mouvance de l’islam radical, a été transféré mercredi de Toulouse vers ce bourg rural où il loge dans un hôtel a révélé L’Est Eclair.
Condamné le 21 mars dernier à trois mois de prison ferme pour ne pas avoir respecté son assignation à résidence prise dans le cadre de l’état d’urgence, cette connaissance du djihadiste Fabien Clain a été éloigné de la Ville rose durant le temps de l’Euro de football selon Nicolas Dhuicq, le député-maire (LR) de Brienne-le-Château.
Manque de concertation en amont
« J’ai appris il y a 48 heures par un coup de fil du ministère de l’Intérieur que nous allions recevoir un assigné à résidence, sans que l’on me dise de qui il s’agissait, puis 24 heures plus tard, un coup de fil de la gendarmerie. J’ai fait parvenir un courrier à Bernard Cazeneuve lui demandant de revenir sur cette décision », s’indigne l’élu joint par 20 Minutes. (…)
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Merci à Stormisbrewing