Fdesouche

Editorial du monde sur l’échec de la CDU aux élections régionales au Mecklembourg.
Le désaveu est profond. Un an après avoir ouvert les portes de l’Allemagne aux réfugiés syriens, un an avant les élections générales de 2017, Angela Merkel a subi dimanche 4 septembre un revers politique majeur. […]
En ouvrant ses portes aux réfugiés, Angela Merkel savait qu’elle heurterait de front une partie de son électorat.Sa décision était un mélange de pragmatisme et d’idéalisme : les réfugiés avaient déjà pris la route des Balkans, il fallait éviter une catastrophe humanitaire et l’« appel d’air », s’il a eu lieu, n’a été que marginal. Ensuite, Angela Merkel voulait que l’Allemagne, pour la première fois de son histoire et après la catastrophe nazie, porte l’esprit universel comme la France a pu le faire avec la Déclaration des droits de l’homme de 1789.

Avec l’accueil des réfugiés, elle voulait, en ce début de XXIe siècle, assurer la « rédemption » de son peuple.

L’Europe ne peut se permettre la fin de l’exception allemande, qui a réussi à être épargnée dans les élections nationales par la vague ultra-nationaliste. La responsabilité historique d’Angela Merkel est là aussi. Au plus bas de sa popularité, elle a un an pour convaincre.
Le Monde

Fdesouche sur les réseaux sociaux