Trente ans après sa création, le festival Burning Man se serait-il fait confisquer par les plus riches? Dénonçant un dévoiement de l’esprit initial de la manifestation artistique et récréative, des “Burner” ont ravagé un campement.
Est-ce le lot de toute subversion d’être finalement récupérée par les privilégiés? Trente ans après la création du festival d’inspiration hippie, certains participants à Burning Man, qui se tient chaque année dans le désert du Nevada, entendent restaurer l’esprit originel de cette manifestation festive et artistique hors norme.
Mais très loin du “peace and love” des débuts en 1986, une “bande de hooligans” a dévasté une partie du campement géant où, détaille The Telegraph, se tenait un “white party”, une fête où les convives s’habillent en blanc et écoutent de la musique techno.
“Une bande de hooligans s’est abattue sur notre campement. Ils nous ont volés, ils ont tiré et coupé nos lignes électriques, nous laissant sans réfrigération, gâchant notre nourriture et collant les serrures de nos caravanes. Ils ont vandalisé la plus grosse partie de nos infrastructures et inondé notre campement avec 200 gallons (plus de 750 litres) d’eau potable”, détaille sur Facebook le chef du campement attaqué.
Pourquoi tant de haine?
Les réactions d’indignation ont été nombreuses. “C’est le mal. Cela ne devrait pas arriver à Burning Man. Ici, tout tourne autour de l’amour, du partage, du fait de donner et de recevoir. Il est impensable que des gens en colère soient présents ici”, s’insurge Elena Serdiouk auprès du Reno Gazette-Journal.
Si ces actes de vandalisation véhiculent une violence a priori peu compatible avec l’utopie portée par le festival, tous les participants ne les condamnent pas. Pour Tony Wichowski, un autre “burner”, ces attaques se justifient.
“Et donc, la révolution a commencé. Nous retirons Burning Man des mains de la classe des parasites, des touristes dansants sur de la musique électronique. Nous rendons Burning Man au peuple”. Danielle Palmer, une autre festivalière, abonde dans son sens. Elle accuse certains de “payer du personnel et des videurs”.
(…) BFM TV