Chaque jour, entre 60 et 150 étrangers sont interpellés près de la frontière italienne. Et, selon le procureur de Nice, la plupart sont appréhendés par la police en tentant de passer en France par la montagne.
« On voit des gens qui arrivent en plus grand nombre par la montagne, par les vallées, type vallée de la Roya », explique Jean-Michel Prêtre. Le nombre d’interpellations est « équivalent à l’an dernier, avec 1 % en plus ». 30 % des arrestations surviennent ailleurs dans les gares, trains ou autoroutes.
Selon la préfecture des Alpes-Maritimes, depuis le début de l’année, 18.662 migrants ont été interpellés, un chiffre en hausse de 8 % par rapport à la même période en 2015. « L’année dernière, c’était à 90 % concentré sur la voie ferroviaire à Menton et dans une moindre mesure sur la voie routière. Actuellement, il y a une dispersion et une diversification des modes d’entrée », a détaillé M. Prêtre.
Ces chiffres sont toutefois à manier avec précaution, a tempéré le magistrat, « puisqu’on raisonne par rapport au nombre de personnes interpellées, et tout le monde ne l’est pas ».
La plupart des personnes étrangères interpellées sont originaires de l’est de l’Afrique, Soudan et Erythrée, et dans une moindre mesure de Syrie et d’Afghanistan. A 95 %, ils sont refoulés vers l’Italie depuis la fermeture des frontières françaises décrétée fin 2015 et prolongée après l’attentat commis à Nice le 14 juillet. L’an dernier, le taux de réadmission en Italie était de 60 à 70 %.
Le parquet de Nice a ouvert sept à huit enquêtes judiciaires sur ces passages de migrants. « C’est la nouveauté de 2016, on a beaucoup de passeurs qui procèdent de filières organisées capables pour certaines d’entre elles de prendre en charge dès leur débarquement sur une plage du sud de l’Italie une personne qui arrive et de lui vendre le pack complet, transport à travers l’Italie, passage de la frontière en France et conduite jusqu’on ne sait où », a exposé le procureur. […]
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