[…] Lorsqu’un migrant revient dans son pays d’origine contre son gré, il se retrouve souvent isolé. La raison ? Ses proches ont investi une importante somme d’argent pour qu’il réussisse en Europe, les migrants refoulés sont donc mal vus.
« Les retours forcés se passent toujours mal, car il consacre l’échec du migrant », précise l’ambassadeur du Mali à Bruxelles, Sekou Gaoussou Cissé. Et d’ajouter : « Très souvent, le migrant forcé de rentrer ne va pas jusque dans sa communauté, il va rester à Bamako ou une capitale régionale pour organiser un nouveau départ, très souvent, sans que sa famille ne soit au courant. »
Pour améliorer les conditions de ce retour, la Fondation pour l’égalité des chances en Afrique propose de mettre en place des microcrédits et des centres de formation pour assurer la réinsertion socio-économique des migrants.
« Une aide peut se mettre en place tout simplement par une aide au crédit pour racheter du bétail, pour racheter une petite entreprise », explique Georges-Henri Beauthier. Le membre de la fondation poursuit : « Pour permettre un fonctionnement, c’est justement avec des taux d’intérêt particulièrement peu élevés et des conditions tout à fait favorables qui leur permettent d’avoir un petit pactole qui les relancent de la part du privé, des associations, de la part des ONG, de la commission et des États. Il faut que chacun mette la main à la poche. » […]
Merci à C’