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Service à compétence nationale installé à Aix-en-Provence depuis 1966, les Archives nationales d’outre-mer (ANOM) ont pour mission la conservation, la communication et la collecte des archives de l’expansion coloniale française.
Héritières de trois siècles d’histoire, elles conservent deux grands ensembles au passé administratif et archivistique différent : d’une part les archives des ministères qui furent chargés du XVIIeau XXe siècle de l’empire colonial français, d’autre part les archives transférées des anciennes colonies et de l’Algérie lors de leur indépendance.
Les ANOM conservent aujourd’hui 38 kilomètres d’archives et accueillent chaque année plus de 2000 lecteurs.

De 1852 à 1953, plus de 100 000 condamnés ont subi leur peine dans les bagnes coloniaux, dont les plus importants furent en Guyane et en Nouvelle-Calédonie.
Sous le terme « bagne », se confondent différents territoires, mais aussi différentes peines. Ainsi cette population pénale compte-t-elle aussi bien des criminels de droit commun (principalement les condamnés aux travaux forcés ou forçats transférés des bagnes portuaires), des criminels ou délinquants multi-récidivistes considérés comme incorrigibles (désignés par les termes de repris de justice, puis relégués), les opposants politiques (désignés après 1871 comme déportés).

La base de données constitue l’inventaire des dossiers individuels de condamnés conservés aux Archives nationales d’outre-mer, dans la série H (administration pénitentiaire coloniale). Elle recense de fait la quasi-totalité des condamnés envoyés dans les bagnes coloniaux. La recherche en ligne ne porte que sur les personnes écrouées avant 1890.

Ces dossiers constitués par l’administration pénitentiaire pour gérer la population pénale dont elle est responsable, comprennent généralement l’extrait de jugement suivi de différents types de documents annexes (mention de punitions ou d’actes de probité, procès-verbaux d’infractions, d’évasion ou de décès, correspondance).

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