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Cette fois, il y a eu débat. Et même de nombreuses avancées sur ce dossier brûlant. La question de l’arrivée des migrants à Forges-les-Bains a été abordée de nouveau ce samedi. Josiane Chevalier, la préfète de l’Essonne, a notamment rencontré des parents d’élèves inquiets de l’installation prochaine de ces exilés dans un centre d’accueil situé à quelques dizaines de mètres des écoles de la commune.

Le week-end dernier, une première partie des bâtiments servant à accueillir les migrants avait été volontairement inondée. Puis le lundi, une autre bâtisse de ce futur centre avait été incendiée. Ces locaux appartenant à la ville de Paris ont été réquisitionnés fin juillet par l’Etat, porteur du projet. Et leurs représentants invités à s’expliquer face aux habitants, ont été copieusement insultés mercredi lors de la première réunion publique autour du sujet.

Mais ce samedi, seuls les habitants de la ville ont pu assister aux débats. Et la sécurité autour de l’école de Forges-les-Bains était au cœur des enjeux. « On a pu discuter et acter un certain nombre de choses », savoure Josiane Chevalier, la préfète. Première décision : lorsque les migrants seront arrivés, les gendarmes assureront une présence devant les écoles à l’heure de l’entrée et de la sortie des classes.

Par ailleurs, le référent sûreté des gendarmes se rendra à Forges ce mercredi à la demande de la préfecture pour identifier les axes sur lesquels des caméras pourraient être orientées, afin de déployer une vidéoprotection dans la ville de 3 700 habitants. La sécurité du site logeant les migrants sera également étudiée par ce militaire.

Si la préfète a accédé à de nombreuses requêtes des habitants, elle a en revanche refusé le référendum demandé par des élus départementaux du Front national sur l’arrivée de migrants : « Une ville ne peut faire un référendum que sur un sujet de sa compétence, et ce centre est une compétence de l’Etat, balaye-t-elle. Ce référendum serait donc illégal. » Malgré tout, Josiane Chevalier a étudié la situation locale et décidé qu’il n’y aurait pas 200 migrants, comme il était envisagé durant l’été, mais seulement 91. « Il faut que ce centre reste à taille humaine », indique la représentante de l’Etat en Essonne.

Initialement prévue le 24 septembre, l’arrivée des migrants pourrait finalement être reportée au mois d’octobre. Le temps de finaliser les travaux de rénovation nécessaires après l’inondation.

 

Le Parisien

 

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