Julien Giraud, un toxicomane de 31 ans accusé d’avoir assassiné et découpé à la tronçonneuse son dealer pour “venger” sa compagne outragée, le soir de la Saint-Valentin en 2014, comparaît à partir d’aujourd’hui devant la cour d’assises à Saintes avec quatre autres accusés.
Bakari Touré, 29 ans à l’époque, faisait régulièrement le trajet entre l’Ille-et-Vilaine où il résidait et Marennes, en Charente-Maritime, pour y vendre de la cocaïne. “Un jour, au domicile de Julien Giraud et de sa compagne, Jessica Labbé, Bakari Touré a fait des avances à celle-ci. Julien Giraud, qui était très amoureux, l’a très mal pris”, souligne l’avocate de ce dernier, Me Francesca Satta.
A partir de là, les versions des protagonistes divergent. Mais la conclusion de l’histoire quelques jours plus tard est sans appel: Bakari Touré est tué à coups de couteau près de Burie, entre Saintes et Cognac, dans la nuit du 14 au 15 février 2014. Et son corps, dissimulé chez un des accusés, a été découpé quelques jours plus tard à la tronçonneuse avant d’être enterré dans des sacs.
Lors de sa garde à vue, Julien Giraud a endossé seul la responsabilité du meurtre et du découpage du corps. Aujourd’hui, il explique pour sa défense que Bakari Touré avait essayé de violer sa compagne. Mais Jessica Labbé, elle, déclare que le dealer lui avait proposé une relation sexuelle en échange de drogue. Selon l’avocate Julien Giraud, le meurtre n’était pas prémédité: “Il a voulu seulement avoir une explication avec son rival. Il a pris un couteau parce que Bakari Touré avait la réputation d’être violent et de posséder des armes. En outre, il est costaud.” Raison pour laquelle le principal accusé avait demandé à son ami Mathieu Brard, 34 ans, toxicomane lui aussi, de l’accompagner, dit-elle.
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Merci à Apollon-Jules