Pour le convoyer depuis Grasse, dans les Alpes-Maritimes, où il est désormais incarcéré, les gendarmes ont non seulement menotté Halidi Aboudou, mais ils lui ont aussi entravé les chevilles. “Il est frappadingue“, glisse, l’air effaré, un des militaires de l’escorte en arrivant dans la salle d’audience du tribunal correctionnel d’Avignon.
Le diagnostic est recevable. À peine installé dans le box des prévenus, le jeune homme (23 ans) annonce la couleur. Gilles Accomando, qui préside l’audience, lui intime de se lever. “Pourquoi ?” rétorque le natif de Mayotte, qui transpire la violence par tous les pores.
“C’est un peu pitoyable votre attitude, tente de le raisonner le président, alors que le prévenu multiplie les prises de paroles intempestives et outrancières. Vous êtes dans la provocation alors que c’est votre avenir qui se joue.” Peine perdue : “La prison, ça ne me fait rien, je m’en fous ! Je suis serein devant Dieu !, vomit Halidi Aboudou. Cette vie, c’est rien. Un jour vous allez mourir, et ce jour-là vous serez jugé vous aussi !” […] L’avocat commis d’office n’a pas eu à plaider, Halidi Aboudou lui a ordonné de ne pas assurer sa défense… “Vous êtes vraiment tous des trous du cul !“, hurle l’irrécupérable avant d’être réembarqué vers la Côte d’Azur.
La Provence
Merci à Jesse James