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Une tache de sang sur la chaussée marque l’endroit où il est tombé. Adel, 19 ans, est en état de mort cérébrale après avoir été atteint d’une balle en pleine tête mardi soir, place de Montconseil à Corbeil-Essonnes. Le jeune homme est la dernière victime d’une guerre entre les cités de la ville qui continue de faire rage, et ce malgré des opérations pour tenter de rapprocher leurs jeunes habitants. Après la fusillade dont le motif reste inconnu, quatre jeunes du quartier rival des Tarterêts ont été arrêtés.


La soirée de mardi a été extrêmement tendue dans le quartier de Montconseil. Dès 21 h 30, les policiers sont appelés par des riverains qui affirment avoir vu un homme armé d’un fusil à pompe circulant à scooter. À leur arrivée sur place, les fonctionnaires ne trouvent qu’une voiture avec la vitre brisée par un impact. Ils contrôlent ses deux occupants. À ce moment, deux détonations sont entendues. Les policiers abandonnent leurs vérifications et filent vers la place. Adel gît, une balle logée dans le crâne. Deux voitures avec à bord trois à quatre passagers se trouvent sur cette place. Les vitres baissées, les occupants ont sorti des armes et fait feu sur un groupe installé sur le bord de la chaussée. Les deux véhicules partent en trombe. L’un des deux équipages tombe nez à nez avec les enquêteurs qui les arrêtent. Dans l’habitacle, « un pistolet automatique 11-43 » est retrouvé.
La deuxième voiture parvient quant à elle à passer entre les mailles du filet. Quelques instants plus tard, les policiers trouvent deux nouvelles victimes mal en point, dans la rue Allendé. Deux hommes ont été poignardés. L’un des deux blessés est l’occupant de la voiture aux vitres brisées contrôlée avant la fusillade. Un de ses amis, lui aussi habitant de Montconseil, est gravement blessé à l’arme blanche. Mais le pronostic vital des deux hommes n’est pas engagé.
(…) Trois victimes parmi les habitants du quartier de Montconseil. Quatre interpellés résidant aux Tarterêts. Face aux « affrontements entre jeunes des quartiers », la préfète de l’Essonne a décidé de « renforcer les moyens d’intervention », afin d’éviter une escalade de la violence. Les 50 fonctionnaires locaux de la police nationale déployés et les 36 effectifs départementaux vont être renforcés par 106 policiers issus des départements voisins. « C’est donc un effectif de 192 hommes et deux brigades cynophiles qui seront mobilisés ce soir et possiblement les jours prochains », annonce la représentante de l’Etat. « C’est un renfort éphémère, des choses graves se déroulent dans ce département et il faudrait 300 policiers supplémentaires de manière définitive pour faire face à cette violence », dénonce Claude Carillo du syndicat de police Alliance.
(…) Le Parisien

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