A Strasbourg mardi, pour son premier meeting régional dans le cadre de sa campagne aux primaires de la droite pour 2017, Alain Juppé a placé son idée, « presque un idéal », dixit le candidat Les Républicains, d’« identité heureuse » au cœur de son discours.
Une notion centrale de son programme, qui le démarque de son principal adversaire des primaires Nicolas Sarkozy qui l’a d’ailleurs souvent brocardé à ce sujet.
Par là, le candidat aux primaires entend « concilier nos diversités autour des valeurs de la République. Certains disent qu’il faut couper les racines, mais si on coupe les racines on meurt», image-t-il.
Son principal soutien local, la sénatrice strasbourgeoise Fabienne Keller, voit dans cette identité heureuse « une vraie vision pour la France, une vision positive de la diversité. Face à de fortes tensions, la réponse est dans le respect, dans le regard apaisé des uns vers les autres. C’est la réaffirmation des règles républicaines et la définition des moyens pour faire respecter ces règles», résume l’élue.
Tout juste trentenaire, Pierre a livré lui aussi son interprétation : «La pensée positive, c’est d’être tous fiers d’être Français, qu’on soit de Marignane ou d’ailleurs, que nos grands-parents soient Français ou non, qu’on soit homo ou hétéro… Et qu’on prenne plaisir à vivre ensemble, en se regardant droit dans les yeux, tel que l’on est. » […]
Mais comment cette identité peut être heureuse dans un pays traversé par plusieurs crises et une vague terroriste ? « Par des réformesw», répond Alain Juppé, qui prévient que l’identité heureuse «n’est pas un constat, c’est un objectif».
Les réformes avancées par le candidat concernent les fonctions régaliennes de l’Etat, la lutte contre le terrorisme avec le renforcement des renseignements, le « changement radical de la politique pénale » ou encore « un accord solennel entre la République et les représentants du culte musulmans» . A quoi il ajoute des mesures pour garantir le plein-emploi et sur l’éducation. […]
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