Après la réunion publique de mercredi soir à Saint-Denis de Cabanne, le Préfet de la Loire annonce sur France Bleu que des plaintes vont être déposées. Des propos très durs ont été tenus, une “incitation à la haine raciale” selon le Préfet qui tape du poing sur la table.
Mercredi soir, la réunion concernant l’accueil de migrants à Saint-Denis-de-Cabanne près de Roanne, s’est déroulée dans un climat particulièrement tendu. Elle était dirigée par le sous-préfet de l’arrondissement et le maire de la commune, René Valorge. Des militants du Front National ont participé au débat. Les questions les plus taboues ont été mises sur la table et force est de constater que le débat a dérapé quand certains participants se sont publiquement interrogés sur d’éventuels “vols et viols” qui pourraient être commis par ces personnes accueillies.
133 personnes doivent être prochainement accueillies dans le département de la Loire, dont plusieurs dizaine à Saint-Denis-de-Cabanne où la préfecture a décidé de réquisitionner le centre de vacances EDF-GDF de novembre à avril. La réunion publique avait pour but d’associer les habitants à cette démarche. Le débat déchaîne les passions dans le village et autour, et le Front National semble décidé à profiter de cette occasion pour dénoncer la politique menée par le gouvernement français en matière d’accueil des migrants.
Le préfet tape du poing sur la table : “incitation à la haine raciale”
Pour Évence Richard, Préfet de la Loire et invité de France Bleu ce jeudi midi, certains propos qui ont été tenus sont inadmissibles. Il annonce que des plaintes vont être déposées. Il ne mâche pas ses mots à l’encontre des personnes qui ont fait ces déclarations et défend avec force la position de l’État dans ce dossier.
“Quand on me dit “on va violer toutes les femmes qui vont passer”, non seulement ça relève du fantasme, mais ça relève très exactement de l’incitation à la haine raciale !” (Evence Richard, préfet de la Loire)
(…) France Bleu