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15/09/16

Le Point.fr : Ce tweet a été très mal perçu, le regrettez-vous ?
Claude Goasguen : Les bonheurs du tweet simultané. C’est mon équipe qui l’a envoyé. Je le regrette, mais j’assume le fond de mon propos. Je tiens à m’excuser d’avoir utilisé le terme « maghrébins ». Des gens ont été blessés, et j’en suis navré. J’évoquais la jeunesse française issue de l’immigration qui a du mal à s’intégrer, je ne me tournais pas contre eux.
Sur le fond, vous maintenez vos propos ?
Évidemment. Au-delà de l’État islamique, on s’aperçoit que ce sont des jeunes Français, des jeunes femmes et de jeunes hommes, dont les parents ou les grands-parents furent immigrés, qui s’en vont en Syrie et en Irak ou qui commettent des attentats. C’est une réalité. Alors il faut s’interroger : qu’avons-nous raté ? Je suis frappé par le nombre de jeunes qui partent là-bas.
Vous parlez de jeunes Français qui n’ont rien vécu de la guerre d’Algérie. Estimez-vous que ceux qui partent rejoindre les rangs de Daech soient motivés par un conflit vieux de 54 ans ?
La 3e génération d’immigrés a toujours ce conflit en tête. Un conflit qui ne s’est pas apaisé en France. Mais c’est aussi la faute de la culture française, de l’école française qui n’a pas fait le boulot depuis autant d’années. On a raté le passage après la décolonisation. Et depuis, rien n’a été géré. Ou si mal. C’est le constat d’un échec profond des politiques, de droite comme de gauche, depuis la guerre d’Algérie.
Le Point



14/09/16


Goasguen : "Nous avons un problème avec les… par LeLab_E1


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