Connu pour ses écrits “comme pour ses multiples engagements citoyens”, Alexandre Jardin participera à la table ronde « Une autre façon de faire de la politique » , organisée dans le cadre du Monde Festival, le 18 septembre.
Depuis vingt ans, Alexandre Jardin mène une double vie. Ecrivain à succès d’une part, militant de l’autre. De lui, vous connaissez sans doute le visage enfantin, malgré ses 51 ans, et le rire tonitruant. Peut-être avez-vous lu ses romans et découvert à travers eux sa famille tumultueuse, son grand-père Jean, ex-directeur de cabinet du « collabo » Pierre Laval à Vichy, ou son père Pascal, bon romancier, formidable scénariste et, comme le dit Alexandre, merveilleux « agent d’ambiance » qui traversa les années 1970 et les soirées chez Castel comme un météore.
Il est aussi possible que vous ayez déjà croisé, sans le savoir, les membres d’une des associations d’Alexandre Jardin. Ce sont vos voisins, le commerçant du coin, la grand-mère de l’un de vos amis. On les voit aujourd’hui dans des milliers d’écoles maternelles et primaires, ces 20 000 retraités de Lire et faire lire qui viennent transmettre le goût de la lecture aux enfants. […]
Ce n’est pas seulement un engagement moral ou religieux. C’est bien une autre façon de faire de la politique. Alexandre Jardin ne le cache pas, il s’est vraiment inquiété «dans la seconde moitié des années 1990, lorsque [son] pays a commencé à se fracturer, le Front national à gagner systématiquement des voix, les classes populaires à rejeter les partis politiques et que ces derniers se sont figés dans le même déni du réel que les élites françaises des années 1930 ». Le souvenir de ce grand-père collaborateur, « cultivé et charmant », y est bien sûr pour quelque chose.
[…] Le Monde« Dans mon crâne, il y a cette obsession, dit-il, la famille politique de mon grand-père, tous ces gens fondamentalement antifrançais car hostiles à l’universalisme qui fait la grandeur de notre culture, ne doivent pas approcher du pouvoir. »