La chancelière allemande a fait le constat de l’échec de ces mécanismes lors du sommet européen de Bratislava, ce vendredi. Elle avait tenté de les imposer à chacun des pays de l’UE au plus fort de l’exode syrien, suscitant la fureur des pays d’Europe orientale.
C’est la seule surprise d’un sommet européen qui aura respecté au millimètre le script prévu: Angela Merkel a donné le coup de grâce aux «quotas» nationaux de réfugiés qu’elle avait imposés à chacun des pays de l’UE, à partir de l’été 2015, au plus fort de l’exode syrien à travers la Turquie.
«Cette décision, c’est vrai, s’est heurtée à de sérieux obstacles, a reconnu la chancelière à l’issue du sommet européen de Bratislava. C’est pourquoi il faut maintenant imaginer d’autres approches.» Ce constat d’échec est sans doute nécessaire pour remédier à la brouille ouverte entre l’Allemagne et ses alliés traditionnels d’Europe orientale.
Mais l’aveu d’Angela Merkel consacre son affaiblissement sur la scène européenne. Il ouvre aussi une autre brèche avec l’Italie et la Grèce, pays de premier accueil submergés par l’exode migratoire. Signe de mauvaise humeur, Matteo Renzi n’a pas participé à une conférence de presse commune avec la chancelière et le président français. Elle était censée renvoyer une image d’unité des «grands» de l’UE, après le «non» fracassant des Britanniques.
(…) Le Figaro