Il s’agissait de l’agression la plus grave jamais survenue contre un chauffeur de Dk’Bus, « massacré » à coups de batte de base-ball, en mars 2012. L’auteur, jugé en 2014, en cavale depuis les faits, a été retrouvé par la police la semaine dernière et incarcéré pour exécuter les trois ans de prison prononcés par la justice.
Le 15 mars 2012, Jean-Luc Fack, chauffeur à Dk’Bus, a vu sa dernière heure arriver, au volant de son bus, à l’arrêt Russel, près de la polyclinique de Grande-Synthe.
Cela avait commencé par une altercation verbale avec une jeune fille au comportement hystérique et agressif. Il l’avait fait descendre du bus. Pour se venger, elle avait appelé son beau-frère, Abd El Alhd Kharbouch, le chauffant à blanc, avançant que le conducteur de bus lui avait fait des remarques désobligeantes sur son voile.
Quelques minutes plus tard, le Grand-Synthois au physique impressionnant débarquait comme une furie dans le bus, armé d’une batte de baseball en aluminium. À une dizaine de reprises, avec une rage et une violence inouïes, en visant la tête, Abd El Alhd Kharbouch avait asséné des coups de batte sur le chauffeur. La scène avait été filmée par la caméra installée dans le bus. On y voyait Jean-Luc Fack se protéger avec son bras, un réflexe qui lui avait sauvé la vie mais avait valu à son bras de multiples fractures.
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Abd El Alhd Kharbouch avait pris la fuite, quittant sur-le-champ le territoire français, alors que le parquet avait ouvert une information judiciaire pour tentative d’homicide. Les faits avaient été requalifiés par la suite en violences volontaires avec arme.
Depuis 2012, le suspect était en cavale, sous mandat d’arrêt. Il a été appréhendé jeudi, à Grande-Synthe.
Le chauffeur ne s’est jamais vraiment remis de cette agression, tant au niveau psychologique (crises d’angoisse, cauchemars) que physique. Il souffre toujours de douleurs persistantes au bras et a perdu une partie de la motricité de sa main, malgré les multiples interventions chirurgicales. Il n’a plus jamais conduit de bus.
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Merci à Bobbynette
Il s’agit de l’agression la plus violente jamais survenue sur le réseau de DK’Bus. Le 15 mars 2012, au niveau de l’arrêt Russel, près de la polyclinique de Grande-Synthe, Jean-Luc, un chauffeur a bien failli perdre la vie.
Ce jour-là, une jeune femme, au comportement particulièrement acrimonieux, qui monte dans le bus essuie cette remarque du chauffeur : « C’est la journée des casse-c… ».
Elle passe un coup de téléphone à son beau-frère. Semblant le chauffer à blanc dans une crise d’hystérie, elle monte l’affaire en épingle, prétendant que le chauffeur aurait fait des remarques sur son voile islamique.
En deux minutes à peine, le beau-frère, Abd El Alhd Kharbouch, débarque dans le bus comme une furie, armé d’une batte de base-ball en aluminium. Il veut clairement fracasser le crâne du conducteur en frappant de toutes ses forces au niveau de la tête, à dix reprises. Jean-Luc arrive à se protéger le visage avec son avant-bras, qui finira par se fracturer.
« Si la victime n’avait pas eu le réflexe de se protéger la tête, elle serait probablement morte », commente le vice-procureur. Tandis que Jean-Luc subi un déluge de violence, il lâche la pédale de frein. Le bus démarre tout seul, la première vitesse automatique étant enclenchée, et défonce un mur pour terminer sa course dans le jardin d’une maison.
L’agresseur, lui, a pris la fuite. Depuis, il est en cavale, avec un mandat d’arrêt délivré contre lui. Aussitôt après les faits, il a quitté la France. Le parquet de Dunkerque avait lancé un appel à témoins, diffusant sa photo. Europol a noté sa présence le 6 juin 2012 sur un vol Malaga-Casablanca. À Grande-Synthe, on dit qu’il serait revenu deux fois. Difficile à vérifier.
C’est donc par contumace qu’Abd El Alhd Kharbouch a été jugé, lundi, devant le tribunal correctionnel, qui a prononcé une peine de trois ans de prison ferme et le maintien du mandat d’arrêt. […]
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Merci à LaurentLL
