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A Karachi, mégapole pakistanaise ultraviolente, les abattages massifs de chiens n’émeuvent guère, mais une poignée de défenseurs des animaux et de vétérinaires s’efforcent de trouver une façon plus humaine de limiter la population d’animaux errants.

[…] Les droits des animaux sont le cadet des soucis des habitants de Karachi, qui considèrent les chiens comme “dégoûtants”, notamment en raison de préjugés religieux.

Le mois dernier, les carcasses de dizaines de chiens empoisonnés dans une énième campagne d’abattage ont été rassemblées sous un soleil de plomb sur l’un des plus gros ronds-points de la ville, avant d’être déblayées par des bulldozers, sans plus de cérémonie.
“Nous avons beaucoup de plaintes pour des morsures de chiens, et les victimes les plus grièvement atteintes sont les enfants”, se justifie Maqsood Memon, cadre des services de santé municipaux.
[…] La religiosité pourrait expliquer en partie cette attitude. “Les prêcheurs qualifient le chien d’animal dégoûtant et estiment que le tuer n’a aucune importance”, explique un défenseur des animaux, Syed Mustafa Ahmed.
“C’est une interprétation totalement fausse: l’islam se contente d’interdire l’accès des lieux de culte aux chiens car ils sont impurs”, argumente-il.
[…] Même efficace à 100%, l’abattage n’est “pas une solution correcte” souligne le vétérinaire Khalid Memon, qui travaille avec la Fondation Edhi. “Si vous voulez contrôler la population, il suffit de les faire castrer et stériliser,” souligne-t-il.
[…] La stérilisation est importante, mais le plus difficile reste de changer les perceptions, estime M. Ahmed. “Allah a créé les chiens, et Il ne les a pas créés pour qu’ils soient tués”, souligne-t-il.
“Après tout, ce sont des êtres vivants”, renchérit le Dr Memon.
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